
Le candidat du FM Kacha Saïd a été élu hier sénateur, représentant la
wilaya d'Oran au Conseil de la Nation avec 400 voix sur 555 électeurs
constituant le collège électoral.
Dès l'ouverture du scrutin, à 8h15, le hall attenant à la salle
hémicycle, a été pris d'assaut par une foule nombreuse. L'accès à l'hémicycle,
qui faisait office de bureau de vote, était strictement réglementé. Un « filtre
» a été mis en place à l'entrée. L'émargement au préalable sur la liste des 555
électeurs, constituant le collège électoral, permettait de canaliser le flux
vers l'hémicycle. Il faut noter que sans le système organisationnel adopté, il
aurait été très difficile de maîtriser la situation, notamment durant les pics
d'affluence, tant les tractations et les marchandages en coulisses battaient
leur plein, sur place et à la dernière minute. Autant dire que c'était la
compagne électorale, qui était de mise dans le couloir des pas perdus, avec
comme cibles majeures les électeurs encore « indécis » ou se livrant
ostensiblement à des surenchères, pour « vendre » leur voix au mieux-offrant.
Des sénateurs en fin de mandat se sont mêlés au jeu, se prévalant - à juste
titre ou simples coups de bluff ? - de leur aura et leur influence à faire
basculer les masses partisanes dans un sens ou dans l'autre. Le bureau de vote
était composé d'un président, d'un vice-président et de deux assesseurs, tous
magistrats, désignés par le ministère de la Justice, et doté d'un secrétariat
assuré par un greffier. En termes de tractations et autre jeu d'alliances - et
peut-être seulement sur ce plan là -, force est de constater que ce rendez-vous
électoral concernant la moitié des 96 membres du Sénat, a tenu ses promesses à
Oran. Il est utile de savoir que la durée du mandat du Conseil de la nation est
de six ans, le renouvellement se faisant par moitié, tous les trois ans,
conformément aux dispositions de la Constitution et du règlement intérieur du
Conseil. Le Conseil de la nation est composé de 144 membres. 96 sont élus au
suffrage universel indirect et les 48 autres sont désignés par le président de
la République, dans le cadre du tiers présidentiel. Les sept candidats qui
étaient en lice sont: Belkadiri Mohamed (PFJ), l'actuel maire de Bir El-Djir,
Bounaga Yahia (RND), l'ex-maire d'Es Sénia, Kacha Saïd (FM), l'ex-maire de Sidi
Chahmi, Châabna Fethellah (FLN), élu APW, Ayachi Mokhtar (indépendant), élu APC
d'Arzew, Terbeche Ahmed (Hamas), élu APC d'Aïn El-Turck et Lahmar Menaouer
(FNL), élu APC d'Oran.
Si l'enjeu individuel était trop évident, celui partisan était autrement
plus important, que ce soit pour les partis traditionnels ou les nouvelles
formations politiques. Le FLN, participait avec un candidat, qui avait déjà
réussi l'épreuve des primaires au niveau de son parti : il s'agit de M.
Fathallah. D'un point de vue mathématique, ce candidat était, avant le scrutin,
le mieux placé pour décrocher le poste de sénateur, puisque son parti détient
130 sièges sur les 555 que compte la wilaya entre APC et APW.