Une vaste campagne de sensibilisation sur le programme d'accompagnement
des porteurs de projets vient d'être lancée par l'Agence nationale de soutien à
l'emploi des jeunes (ANSEJ) à travers les 26 communes que compte Oran. Une
opération d'information qui, selon les initiateurs, va faire connaître les
différentes activités ciblées et vulgariser les avantages offerts ainsi que les
conditions exigées pour bénéficier des crédits. L'objectif sera d'orienter les
jeunes porteurs de projets vers des activités jusque-là délaissées. En effet,
de nombreux jeunes ignorent la liste détaillée des projets et choisissent le
plus souvent le transport. Certains secteurs d'activités, à l'exemple de
l'agriculture, de l'hydraulique et même du BTPH, sont malheureusement «boudés».
Le constat élaboré par l'agence sur la base des statistiques du premier
trimestre fait ressortir une nette orientation des jeunes vers les services, le
transport et l'industrie d'où la nécessité d'instaurer de nouveaux mécanismes
pour orienter ces jeunes vers d'autres métiers trop demandés et pour lesquels
des mesures ont été prises. Il s'agit principalement des métiers de plomberie,
de maçonnerie et d'électricité, des métiers d'avenir puisque l'Etat a mis en
place le véhicule-atelier, un prêt non rémunéré de 500.000 DA pour l'acquisition
de cet équipement pour toute activité de plomberie, d'électricité,
climatisation, de peinture, entre autres. L'ANSEJ avait consacré l'année 2012
au suivi et à l'accompagnement des porteurs de projets. Le jeune demandeur de
crédit est pris en charge depuis le dépôt du dossier jusqu'à la phase finale
qui est le démarrage de l'activité. Une nouvelle formule d'encouragement que
les initiateurs ont adoptée afin de venir en aide aux porteurs de projets et à
développer les différentes activités ciblées. Des formations ont été dans ce
cadre assurées au profit de ces jeunes en matière de gestion des entreprises,
un concept que l'agence veut vulgariser à travers des cycles de
perfectionnement qui seront donnés dans ce cadre. Le but assigné d'une telle action,
selon des sources proches du dossier, est de faire bénéficier ces porteurs de
projets de tous les aspects techniques édictés par la réglementation, maîtriser
l'environnement dans lequel il exerce et surtout concrétiser son objectif. En
optant ainsi pour la nécessité de suivre ces projets sur le terrain, une
commission représentée de représentants de l'ANSEJ, ceux des banques, des
membres du fonds de garantie et des juristes a été installée pour vérifier si
les projets financés ont été concrétisés sur le terrain. Outre cette
commission, l'Etat a instauré une nouvelle formule de protection qui exige que
seulement 30% du montant du crédit sont octroyés au porteur de projet pour
l'acquisition de son matériel. En contrepartie, le fournisseur doit délivrer une
attestation justifiant l'existence de cet équipement laquelle sera remise à
l'ANSEJ. Le reste du montant, soit les 70% du crédit, sera débloqué une fois
que la commission, composée de représentants de l'ANSEJ plus un huissier de
justice, aura vérifié sur place le matériel réceptionné par le jeune et
s'assurer par la même de sa qualité et de sa validité.