N'en démordant pas, les trois syndicats, Infrastructure, Gares et Trains de la région ferroviaire de Constantine qui ont rencontré, hier, le directeur général de la SNTF au siège de la direction régionale, ont maintenu leur mot d'ordre de grève qui sera déclenchée dans la nuit du 25 au 26 décembre courant à zéro heure.

« Au cours de notre rencontre avec le directeur général de l'entreprise, nous a expliqué, hier, au sortir de la réunion M. Kenioua Sami, membre de la section syndicale et conducteur de train, nous lui avons expliqué les dépassements et le comportement négatif et irresponsable du staff dirigeant qui gère notre région. Le DG de la SNTF a répondu qu'il avait ramené avec lui une commission désignée pour enquêter à la DRF.Il a invité les représentants des travailleurs, à se réunir avec cette commission, et à lui présenter tous les documents prouvant les accusations avancées contre les gestionnaires de la direction régionale ferroviaire de Constantine». Les syndicalistes ont accepté, a-t-il dit, mais ils ont fait savoir au DG qu'ils maintenaient quand même le mot d'ordre de grève de 8 jours, qui entrera en vigueur à compter d'aujourd'hui mercredi. «Il compte mener sa propre enquête pour nous rendre ensuite la réponse», a commenté M. Kenioua.

Ce syndicaliste a signalé, en outre, que l'objet de la visite du DG de la SNTF à Constantine ne concerne pas spécialement la grève, mais elle rentre dans le cadre de la mise en place de la nouvelle organisation de la SNTF, qui entrera en vigueur ce 1er Janvier 2O13. «Elle porte sur la création de ce qu'on appelle «les unités d'affaires» qui vont remplacer les DRH actuelles», a ajouté M. Kenioua. Dans ce cadre, le DG a tenu une séance de travail avec les membres de la direction régionale ferroviaire et les représentants des travailleurs, syndicats et comité de participation.

Contacté à 14h30, M. Mekkidèche, directeur de la région ferroviaire Est, a déclaré que «le DG de la SNTF ne s'est pas réuni spécialement avec les syndicats mais avec l'encadrement de la région, et les représentants des travailleurs étaient présents à la réunion». En ce qui concerne la grève, notre interlocuteur a répondu qu'il n'était pas au courant de cette information.