Les propriétaires de 100 lots de terrain à l'abandon depuis des années,
essaimés à travers la daïra d'Aïn El-Turck, ont été destinataires de mises en
demeure et ce, conformément à un arrêté de la wilaya stipulant, entre autres,
la sauvegarde et la protection de l'environnement, apprend-on auprès de la
cellule de communication. Il s'agit en fait de parcelles de terre, destinées en
principe à la construction immobilière, à l'abandon depuis une décennie pour la
plupart, voire plus pour certaines autres, qui se sont transformées, au fil du
temps, malheureusement, en de véritables dépotoirs à ciel ouvert, refuges de
différentes espèces d'animaux nuisibles ou/et lieu de beuverie, synonymes de
source de nuisances pour les riverains demeurant dans leurs alentours
immédiats. Selon nos sources, en dépit de plusieurs mises en demeure, qui sont
régulièrement adressées par l'administration, les propriétaires de ces lots de
terrain persistent toujours à faire la sourde oreille et ce, en refusant de se
conformer à la règlementation en vigueur. Des familles des localités de
St-Germain, Paradis Plage et Bouiseville, pour ne citer que celles-ci, qui
occupent des habitations mitoyennes à ces lots de terrain, ont lancé un appel
pressant aux responsables concernés pour remédier à cette déplorable situation.
«En plus des multiples désagréments causés par les odeurs nauséabondes, qui se
dégagent des amas d'immondices, entassés depuis des années, nous ne cessons pas
de nous opposer à des beuveries concoctées en ce lieu par des individus au
louche acabit, souvent armés. Nous avons signalé cet état de fait à
l'administration», ont expliqué en substance des riverains de la localité de
Paradis Plage, non loin du court de tennis, occupant des habitations dans les
abords d'une parcelle de terre à l'abandon depuis près de dix ans. Le même son
de cloche s'est fait entendre chez d'autres habitants de la rue Melinette dans
la localité de St-Germain, à proximité de la bibliothèque communale. Selon
leurs déclarations, «un particulier a acheté deux habitations mitoyennes au
milieu des années 1990, a procédé à leur démolition pour entamer des travaux de
construction qui seront par la suite suspendus depuis».Toujours est-il que la
grande majorité des lots de terrain en question sont proposés à la vente et
n'auraient pas encore trouvé d'acheteurs pour diverses raisons, dont notamment
le prix fixé au mètre carré, qui dépasse tout entendement. Cependant, ces
superficies, qui suscitent la consternation des riverains, défigurent en plus
le paysage de nombre de localités côtières. Certaines, qui ont pignon sur rue,
causent également différents désagréments à la circulation piétonnière. Selon
notre source, une vaste opération est prévue dans les jours à venir et ce, pour
tenter d'éradiquer définitivement ce phénomène dans cette partie de la wilaya
d'Oran, qui perdure depuis des années et ce, au détriment de l'environnement.
Notre source indique également qu'une opération similaire, actuellement en
cours, cible les points noirs résultant des amas de déblais et autres gravas,
provenant des chantiers de construction ou/et autres aménagements
d'habitations, qui sont déposés par des particuliers. Notons encore que les
auteurs de ces infractions à la règlementation en vigueur, en matière
d'environnement, sont passibles de poursuites judiciaires, synonymes d'amendes.