Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Virée nocturne avec les policiers de la sûreté de wilaya d'Oran : Opération coup-de-poing contre le port d'armes prohibées

par K. Assia

La lutte contre la criminalité sous toutes ses formes est engagée. A quelques jours seulement de la fin de l'année 2012, une opération de grande envergure mobilisant toutes les unités des services de la sûreté de la wilaya d'Oran a été menée dans la soirée de lundi.

Une action coup-de-poing initiée par le chef de la sûreté de la wilaya d'Oran, le divisionnaire Nouasri Salah, est consacrée spécialement à la lutte contre le port d'armes prohibées, un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur malgré les sanctions encourues par les détenteurs de ces armes blanches.

C'est à partir de 16 heures que le dispositif composé des éléments de la brigade de recherches et d'investigations (BRI), ceux des sûretés urbaines, ceux des unités républicaines de sécurité (URS) en plus des éléments des BMPJ et ceux de la voie publique a été mis en place. La nouvelle brigade créée il y a de cela un mois et spécialisée dans la lutte contre la criminalité au niveau de Haï Yasmine a aussi pris part à l'opération. Les effectifs ont été réunis au siège de la 24e sûreté urbaine de Haï Yasmine par le commissaire Bensoltane, chef de la police judiciaire à la sûreté d'Oran, pour un dernier breifing où les grands axes de cette opération ont été explicités. Le responsable a été clair quant aux objectifs assignés de cette intervention et surtout à l'efficacité et au professionnalisme dont doivent faire preuve ses éléments. Ceux-ci doivent opérer en groupe et éviter tout dépassement. En axant ainsi sur l'impact de cette intervention à quelques jours de la nouvelle année 2013, le responsable n'a pas hésité à rappeler l'objectif d'une telle action, qui est de sécuriser les différents quartiers de la ville y compris les zones extra-muros de toute sorte de criminalité dont les agressions à l'arme blanche. Le plan d'action mis en place repose, en effet, sur plusieurs aspects de sorte que les localités ciblées ont été scindées en trois zones afin de permettre aux éléments d'intervention de mieux opérer. Les équipes de police ont été chargées de boucler le périmètre d'intervention et de se déployer par la suite sur le terrain afin de ratisser les zones ciblées. Le coup d'envoi de cette opération a été lancé à partir de Haï Ennour dans la zone est d'Oran. Une cité à forte densité démographique et où la présence des forces de l'ordre a été bien accueillie par les habitants. Un véritable soulagement pour ces riverains surtout après l'interpellation de quatre personnes suspectées d'agression pour un examen de situation. En effet, seules les personnes suspectes étaient interpellées. Les policiers devaient vérifier si les individus étaient recherchés pour différents délits et voir s'ils ne sont pas en possession de stupéfiants ou d'armes blanches. A vrai dire, tout est passé au peigne fin surtout lorsqu'il s'agit de véhicules. Les personnes interpellées sont automatiquement reconduites vers les différentes sûretés urbaines pour un examen de situation. Après Haï Ennour, les équipes se sont déplacées vers les autres agglomérations, à savoir Haï Yasmine 1 et Haï Yasmine 2, Haï Es-Sabbah, les cités 1500 et 750 logements de l'USTO. Un choix qui n'est pas fortuit eu égard à la densité démographique et aux résultats auxquels ont abouti les différentes enquêtes des services de sécurité. Le contrôle a ciblé la station des taxis y compris les bus qui desservent ce quartier. En tentant d'occuper le terrain et de renforcer la sécurité urbaine, ce travail de fond repose, selon l'officier Abderrahmane, chargé de la cellule de communication et des relations publiques à la sûreté, sur une action plutôt préventive car l'objectif est de parvenir à créer ce rapprochement entre le citoyen et les services de police. Une proximité qui était perceptible puisque les équipes n'ont pas hésité à prendre attache avec les habitants qui se sont agglutinés devant leurs bâtiments à la recherche de la moindre information. En saluant cette initiative, les riverains espèrent que l'action perdure dans le temps. Une opération qui, selon le divisionnaire Nouasri, va se poursuivre puisque la nouvelle politique instaurée à l'occasion consiste à combattre ce fléau et à faciliter le rapprochement des services de la police du citoyen. Ceci s'est traduit par le lancement de plusieurs opérations, des actions menées au niveau de plusieurs quartiers dits points noirs. «Notre but est d'identifier ces malfaiteurs, les arrêter et les traduire devant la justice». Un objectif que la sûreté d'Oran s'est fixé afin de neutraliser ces bandes spécialisées dans les vols et les agressions, sachant qu'en prévision des fêtes de fin d'année, pas moins de 1.000 policiers seront mobilisés pour assurer la sécurité dans les différents quartiers d'Oran, dont le boulevard de l'ALN et la localité d'Aïn El-Turck.

1.000 POLICIERS MOBILISES EN PREVISION DU NOUVEL AN

Des patrouilles pédestres, motorisées et des agents en civil seront appelés, à partir du 29 décembre, à veiller à la sécurité des personnes. En tentant de répondre aux doléances des habitants, le divisionnaire Nouasri a annoncé l'ouverture prochainement de deux nouvelles brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ) à Aïn El-Beïda et à Fellaoucène. Une nouvelle sûreté sera également inaugurée dans un délai de deux mois à Aïn El-Beïda. Des infrastructures qui, selon le patron de la sûreté de la wilaya, vont contribuer à l'amélioration de la couverture sécuritaire à travers la wilaya. Outre ce redéploiement, le responsable a mis l'accent sur les moyens dont ont été dotés ses services pour assurer et garantir la sécurité des biens et des personnes. Notons, par ailleurs, que cette sortie qui a vu la présence des médias a donné lieu à l'interpellation de 150 personnes, dont trois ont été arrêtées pour détention et usage de stupéfiants. Des armes blanches ont été saisies à l'issue de cette opération qui a ciblé Bir El-Djir, boulevard Millénium, boulevard de la Soummam et la place des Victoires.