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Formation et enseignement professionnels : Les cadres syndicaux font le point

par Salah C.

Durant deux jours et ce à partir d'hier, les cadres syndicaux du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels participent à une conférence nationale qui se tient à l'INFP de Maraval sur l'initiative de la fédération nationale UGTA des travailleurs de la formation et de l'enseignement professionnels.

Selon Tayeb Sana, le secrétaire général de cette fédération, cette conférence entre dans le cadre de l'évaluation de l'activité syndicale ainsi que l'information de la base syndicale, notamment à la lumière de la dernière rencontre tenue entre le partenaire social et le nouveau ministre. Selon notre interlocuteur, ce premier contact a été fructifiant du fait que tous les dossiers en suspens ont été dépoussiérés et le premier responsable a affiché sa disponibilité à répondre favorablement aux préoccupations du personnel du secteur, sous toutes ses composantes, et dont les effectifs avoisinent les 54 000 agents. Lors de cette rencontre, plusieurs acquis ont été obtenus à savoir la prime de scolarité d'un taux de 15%, la révision du statut des différents corps ainsi que la titularisation des vacataires.

M. Sana a également révélé que le nouveau responsable du secteur s'attache actuellement à développer une nouvelle vision à la formation professionnelle appelée à sortir des sentiers battus avec comme finalité de former utile.

Au-delà du nombre croissant d'établissements qui est estimé à 1250 entre instituts et centres, l'acquis le plus important a été sans conteste le recrutement de pas moins de 10 000 universitaires pour la mission d'encadrement pédagogique. Cette amélioration quantitative impose un redéploiement des capacités en vue de la redynamisation du secteur, précise le responsable syndical. Néanmoins, le même responsable a estimé lors de son intervention devant les participants que des manques à gagner persistent et notamment en matière de revalorisations salariales des corps communs qui butent au fameux article 87 bis, une disposition qu'il a qualifiée de « verrou à faire sauter », pour permettre à ces agents de bénéficier de salaires plus décents. Selon lui, ce problème a été pris en charge du fait qu'une commission mixte a été mise en place afin d'entrevoir les solutions idoines.

De son côté, M. Bourouba, inspecteur au ministère et représentant du ministre lors de cette conférence, a mis l'accent sur la volonté du premier responsable du ministère à développer la culture de la concertation et du dialogue et opte pour la modernisation du secteur, dans tous ses aspects, ainsi qu'une nouvelle approche de l'offre de formation qui doit s'adapter à la demande du marché de l'emploi.