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L'exaspération des médecins résidents du centre hospitalo-universitaire
d'Oran a atteint son paroxysme. Le retard dans le versement des salaires de
près de 1.000 médecins résidents de cet établissement hospitalier, a finalement
poussé les délégués des concernés, regroupés dans le Comité des Médecins
Résidents d'Oran, à réagir.
« Un préavis de grève ouverte sera déposé aujourd'hui à la direction générale du CHUO. Nous allons enclencher, dans les prochains jours, une action de contestation de grande envergure, jusqu'à satisfaction totale de nos revendications. Nous réclamons le payement immédiat des salaires bloqués, et le versement de toutes les primes et les rappels avec effet rétroactif», déclarent les délégués des médecins résidents rencontrés au service des urgences médico-chirurgicales. Les concernés soutiennent que les promesses de la DG du CHUO restent à ce jour lettre morte. «Nous avons tenu neuf réunions avec le DG de cet établissement hospitalier, qui s'était engagé par écrit, à verser les salaires avant le 25 décembre 2012, les indemnités ainsi que les rappels avant le 31 du même mois. Malheureusement, nous n'avons reçu ni nos salaires ni les rappels. Nous devions percevoir nos salaires au début du mois mais une vingtaine de jours après, rien n'a été entrepris par l'administration dans ce sens. Nous avons contacté le contrôleur financier qui nous a fait savoir que nous avons été payés durant les trois derniers mois (septembre, octobre et novembre) à découvert !», regrettent les délégués des résidents. Et d'ajouter: «nous n'avons pas perçu la prime de garde depuis une année. La prime trimestrielle de rendement ainsi que celle du glissement n'ont pas été aussi libérées à ce jour». Un délégué précise, par ailleurs, que 250 médecins résidents de cet établissement hospitalier, n'ont pas touché les rappels à effet rétroactif depuis janvier 2008, en raison d'une «omission de comptabilité». «Nous sommes victimes d'une grave injustice. Les médecins résidents qui ont passé des années d'études et supportent toute la pression du travail dans les services du CHUO et essentiellement dans celui des urgences sont traités comme des moins que rien. Sinon comment expliquer que tous les travailleurs de cet hôpital, corps communs et agents de sécurité inclus, ont perçu leurs salaires et rappels avec effet rétroactif, alors que les résidents qui subissent un stress permanent dans les blocs opératoires et les services, sont réduits à quémander un salaire de misère ?», s'interroge ce résident. A ce propos, le chargé de communication de cet établissement hospitalier assure, que le payement des salaires et autres primes de résidents est une «question de temps». «Le budget supplémentaire de l'année 2012 vient d'être débloqué. Les résidents percevront leurs salaires et primes incessamment», soutient notre interlocuteur. |
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