En application des
directives du chef de l'exécutif, portant sur l'aménagement d'espaces de
détente et de loisirs pour familles, cinq sites potentiels ont été
présélectionnés, a-t-on appris auprès du directeur de l'urbanisme et de la
planification. En outre, pour donner corps à ces idées, des cahiers des charges
ont été déjà établis, selon la même source. Troisième nouvel élément dans ce
dossier : l'idée du montage financier semble avoir été carrément abandonnée,
les instances concernées ayant opté pour l'inscription de ce projet dans le
cadre du plan sectoriel, à la faveur de l'instruction 07-21 relative à
l'amélioration urbaine. Parmi les espaces susceptibles d'accueillir des aires
de détente et de loisirs pour familles, le tronçon de boulevard qui va des
Castors jusqu'au rond-point d'El-Bahia, le segment entre les deux ronds-points
de Cité Djamel et d'El-Bahia, le boulevard des Martyrs, indique-t-on de même
source, qui précise qu'un compte-rendu exhaustif sur ce sujet sera remis
incessamment au wali. Ce dernier avait fait remarquer, à très juste titre,
qu'Oran offrait peu de choix pour les sorties familiales. En effet, El-Bahia
est caractérisée par un manque d'infrastructures adéquates, la cherté des
quelques lieux de villégiature qui existent encore, des prestations de service
en deçà des attentes, l'insécurité ambiante en dehors du centre-ville?
Selon le DUC, les
espaces projetés seront dotés d'équipements adéquats, notamment un parking pour
voitures, des toilettes publiques, des kiosques, des espaces pour la pétanque
et le basket-ball, des pistes cyclables, etc. Des aires seront aménagées
spécialement pour les enfants. Les Oranais, faute de mieux, ont tout simplement
réinventé la finalité des ronds-points, qui prennent vie, chaque soir, durant le
mois de Ramadhan, transformés en aires de repos et de jeux. Le visiteur
occasionnel à Oran ne peut qu'être surpris lorsqu'il découvre les ronds-points
de l'hôtel Sheraton, celui d'El-Morchid entre l'USTO et «Point du Jour», le
pourtour du Centre des conventions près de «Akid Lotfi», ou encore celui de
l'EHU qui, dès les 21h30, sont envahis par des familles débonnaires s'y
installant en toute simplicité. On vient sur place avec sa chaise de jardin ou
de plage, on y ramène le thermos de thé, des petites sucreries, les enfants se
roulent dans la pelouse ou vont tremper leurs pieds dans les bassins des jets
d'eau qui agrémentent certains de ces ronds-points.