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Il faut dire que le feuilleton de nos APC, entamé un certain 29 novembre 2012, n'est pas près de connaître son épilogue, avec des rebondissements pas toujours compréhensibles pour le commun des mortels. Durant les quinze jours qui ont suivi le scrutin, les alliances, les trahisons, les coups bas, les marées hautes et les marées basses ont tenu en haleine les citoyens qui attendaient, indécis, de connaître le nom de celui qui allait, cinq années durant, présider aux destinées de leur commune. Certains ne comprenaient pas comment et par quelle alchimie celui qui avait eu le plus de voix se retrouvait éjecté et remplacé par un autre, certains n'y croyant pas eux-mêmes, se pinçant peut-être pour voir s'ils ne rêvaient pas. Les alliances se sont faites et défaites, les lectures contradictoires des lois et ordonnances foisonnaient et, finalement, bon an, mal an, la quasi-totalité des présidents d'APC ont été désignés et aussitôt installés, avec la certitude, maintenant, de ne pas faire l'objet d'un retrait de confiance de la part de leurs co-élus. Les citoyens ont fini par faire contre mauvaise fortune bon cœur et ont accepté les noms de ceux qui ont ?réussi' à se faire désigner maires alors que ces derniers commençaient leurs nouvelles vies de premier personnage de la ville. Mais avant de commencer le travail proprement dit, ils doivent choisir ceux qui vont les seconder, ceux qui vont présider les différentes commissions, et ceux qui auront des postes d'importance et là, c'est une autre bataille qui s'est engagée. D'un côté, et nous dirons que c'est un juste retour des choses, ceux qui ont conclu des alliances avec le maire pour qu'il puisse avoir le plus grand nombre de voix et être élu l'ont fait à des conditions bien définies et réclament des postes - comme convenu - assez importants. Le deal conclu entre eux et le maire doit donc être honoré. De leurs côtés, ceux qui ont eu des sièges mais qui, malgré des alliances ?étirées', n'ont pu accéder à la tête de l'APC comptent bien ne plus se laisser faire et prétendent aux postes de 1er et 2ème adjoint ou à ceux des présidents des commissions (surtout sociale). Bien entendu chacun y va de sa lecture de la loi en la matière et chacun essaie de faire valoir ses arguments, légaux ou non. D'ailleurs et bien que le délai imparti sera bientôt dépassé, les bureaux des APC ne sont toujours pas constitués, comme à Blida où le président (indépendant) trouve toutes les difficultés à désigner ses adjoints ou les présidents des commissions, de même qu'à L'Arba ou dans d'autres communes encore. Pourtant l'article 35 de la loi 11/10 du 22 juin 2011 portant code communal est clair à ce sujet : la composition des commissions doit assurer une représentation proportionnelle reflétant la composition politique de l'APC. Alors que l'article 36 de la même loi stipule que : chaque commission élit en son sein un président. Pour ce qui est de la désignation des adjoints (vice-présidents), c'est l'article 70 qui définit les modalités de leur choix : le président de l'APC soumet la liste des élus qu'il aura choisis pour occuper les fonctions de vice-présidents dans les quinze jours suivant son installation pour approbation à la majorité absolue de l'assemblée. Ces textes de loi sont assez clairs et doivent guider les choix qu'auront à faire les nouveaux maires pour sortir du marasme et commencer à œuvrer pour ce dont ils ont été élus : l'amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens et la gestion des affaires de la cité pour son émancipation, loin de tout calcul partisan et de tout intérêt personnel. |
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