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Conflit au syndicat des chauffeurs de taxis

par A. M.

Le torchon brûle entre le bureau de wilaya du syndicat national des taxis transporteurs (SNTT), affilié à l'UGTA, et sa tutelle syndicale au niveau de la wilaya, à savoir l'union territoriale Ouest (UTO). Le clash est survenu entre ces deux instances syndicales, à la suite de la décision du secrétaire général de l'UTO, M. Arafa Abdelouahab, prise le 16 Décembre dernier, de suspendre le secrétaire général du syndicat des taximen, M. Bendilmi Younès, de toute fonction syndicale, en attendant sa comparution devant la commission de discipline, et ce tout, en appelant les membres de son syndicat à interrompre toute relation et activité avec lui. Aussi, et selon cette décision, dont nous détenons une copie, il est reproché à Bendilmi le « non respect du règlement intérieur, activités anti-réglementaires, falsification de cartes d'adhésion, détournement des fonds de l'UGTA et enfin rébellion contre la hiérarchie syndicale et les structures de l'UGTA». A la suite des faits, dont certains relèvent du code pénal, ont estimé les responsables de l'UTO, la tutelle a décidé encore d'ester en justice le secrétaire général du syndicat des taximen.

Bien entendu, ce dernier a démenti les accusations portées contre lui. Se présentant, hier en début d'après-midi, à notre bureau, M. Bendilmi Younès a expliqué, à propos des cartes d'adhérents, que l'UTO ne lui donne jamais les cartes à distribuer. « Et s'il arrive de nous en donner c'est seulement en fin d'année. Ensuite, l'UTO nous oblige à accepter une quantité de 2000 cartes alors que nous n'avons que 1000 adhérents, et elle nous oblige ensuite à les écouler toutes, ou à défaut, à utiliser le reste pour les années suivantes. Donc, c'est M. Arafa qui nous a autorisés à utiliser cette méthode qu'il nous reproche aujourd'hui, en me sanctionnant personnellement», a rétorqué M. Bendilmi.

Mettant en garde le SG de l'UTO contre les conséquences découlant de l'application de la sanction prise contre lui, Bendilmi a rappelé la position prise par les membres de sa section syndicale lors de la réunion tenue à l'union territoriale le 16 Décembre dernier, au cours de laquelle ces derniers ont montré, à l'unanimité, selon ses dires, leur attachement à sa personne et ont averti qu'en cas de sanction prise contre lui, ils changeront d'affiliation au niveau de l'union territoriale et pourraient aller même jusqu'à dissoudre leur section syndicale. « Si M. Arafa a fait recours à la justice dans cette affaire syndico-syndicale, a estimé à la fin M. Bendilmi, laissons celle-ci suivre son cours. Et nous verrons qui aura raison ! », a-t-il dit, en guise de conclusion, et en laissant entendre que le bras de fer engagé entre les deux instances syndicales ne fait que commencer.