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Pour ceux qui
n'ont aucune responsabilité paternelle qui plane sur leurs têtes, cela ne veut
rien dire, mais pour le père de famille obligé de se rendre plusieurs fois par
semaine au marché et quotidiennement dans les magasins d'alimentation divers,
c'est un véritable casse-tête qu'ils endurent pour essayer de régler leurs
budgets sur les dépenses obligatoires.
En effet, de jour en jour, la mercuriale prend une courbe ascendante qui ne veut plus redescendre, pressant les porte-monnaie, de plus en plus. On se prend presque à rire quand on lit que l'inflation ne dépasse pas les 4 à 6 %, alors que nous la vivons dans nos poches et nos cuisines et qu'elle est si élevée que les augmentations des prix des différents produits agricoles sont ressenties tous les jours, sans aucune explication ou cause rationnelle. Ainsi un tour au marché nous renseigne sur la tendance inflationniste des prix des fruits et légumes, de manière réelle puisque, hormis la pomme de terre qui, non pas qu'elle soit à des prix abordables, mais son prix a un peu baissé depuis quelques jours, passant de 70 DA à des prix variant de 35 à 50 DA selon les lieux et la qualité. La carotte est cédée un peu partout entre 80 et 100 DA, de même que pour la betterave, alors que la tomate est vendue entre 100 et 140 DA le kilo. Pour le chou-fleur, il faut compter entre 120 et 140 DA le kilo, ce qui est vraiment excessif alors que le chou vert ne coûte pas moins de 80 DA le kilo, ce qui est plus excessif encore. A 150 et 180 DA le kilo d'haricots verts, les pauvres pères de famille ne songent même pas à l'acheter, encore moins les haricots à écosser qui ne veulent pas descendre au-dessous des 240 DA. Il en va de même pour le poivron à 200 et 220 DA le kilo ou la courgette à 200 DA et le navet, qui reste toujours un navet qui a su se frayer un chemin parmi les grands en ne descendant presque plus à moins de 140 DA avec des pointes de 270 DA le kilo ! L'oignon sec vaut, quant à lui, entre 80 et 100 DA alors que le vert, encore plein de boue et aux trop longues feuilles est vendu à partir de 35 DA le kilo et jusqu'à 90, en certains endroits. Pour les fruits, il y a le bas et le bas de gamme et rien au milieu. Les mandarines, en pleine saison, sont vendues entre 50 DA pour celles qui ressemblent à de grosses billes et 180 DA pour les plus belles alors que l'orange vaut entre 100 et 250 DA selon la qualité et l'endroit. Les pommes coûtent de 120 DA pour celles qui commencent à pourrir à 250 DA pour les meilleures alors que le raisin d'importation (ou local) est cédé à partir de 400 DA le kilo. Les dattes aussi, sont vendues selon leur qualité entre 120 et 450 DA le kilo mais, souvent, il y a tricherie dans la qualité avec toutes les marchandises proposées et chacun se rejette la balle. La banane coûte, quant à elle, entre 100 DA pour les pourries à 50 % et 150 DA le kilo par toujours d'assez bonne facture. Les viandes sont toujours très haut placées dans la mercuriale puisque le poulet plein est vendu entre 310 et 340 DA le kilo, la dinde entre 400 DA le tout-venant et 850 DA le kilo d'escalope, la viande rouge ovine ne descend pas à moins de 1.100 DA et la bovine est toujours vendue à 950 DA le kilo et plus, jusqu'à 1.400 DA le kilo de bifteck. Enfin pour la sardine, il faut compter entre 200 DA les beaux jours et 450 DA quand la marchandise se fait un peu plus rare, alors que les poissons blancs et la crevette sont hors de prix. Pourtant, et c'est là où on ne comprend plus rien, les gens achètent, ils font même la chaîne devant le poissonnier ou devant le boucher alors que pour le marchand de fruits et légumes, il faut se lever tôt pour trouver tout ce que vous cherchez, et tout cela, malgré la cherté de ces produits. D'ailleurs ils étaient nombreux à nous répondre : «que voulez-vous que nous fassions, il faut bien acheter pour nourrir les enfants» et ce, de manière très défaitiste. Quant à parler de bouder les produits trop chers, il vaut mieux ne pas en parler car les gens ont l'impression qu'il faut acheter, acheter, acheter tout en pestant contre la cherté des prix. |
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