Un constat noir
sur l'éclairage public a été fait, hier et avant-hier, à l'hémicycle, lors du
briefing. Le wali a exprimé son insatisfaction, au plus haut point, quant à
l'état des lieux relatif à l'éclairage, aussi bien en ville qu'en périphérie et
sur le réseau routier urbain et suburbain (CC, CW et RN). Les cas cités en
exemples de boulevards, cités, axes routiers? plongés dans le noir malgré
l'existence de poteaux, il y en a eu tant lors des deux dernières réunions du
staff exécutif. Presque à travers toutes les communes. Les 12 secteurs urbains,
sans exception, quoique à des degrés très différents, connaissent ce phénomène
de réseau d'éclairage en panne ou émettant une lumière «tamisée», c'est-à-dire
de qualité médiocre, à cause de lampes «toc» ou de faible tension électrique.
Trois facteurs principaux sont à l'origine de cette situation déplorable, selon
les conclusions faites à l'issue des exposés. Dans l'ordre d'importance, le
manque de suivi et d'entretien vient en premier. En effet, il a été relevé,
dans de nombreux cas, que des segments routiers, des voies urbaines, voire des
quartiers entiers, plongent dans l'obscurité à cause de lampes grillées qui
n'ont pas été remplacées, de câbles ou autres éléments d'installation
endommagés -par accident ou par suite de pillage et autres actes de sabotage-
et non réparés? Ce qui a poussé le premier responsable de l'exécutif local à
s'interroger, entre autres, sur le rôle des entreprises privées de l'éclairage
public conventionnées par les APC. Sur ce point, nous croyons savoir qu'une
enquête de grande ampleur sera diligentée par les services de la wilaya, sur la
base de laquelle les contrats des opérateurs défaillants seront
systématiquement résiliés. Deuxième facteur : les réseaux vétustes. Abondant
dans le même sens que des directeurs de secteurs urbains, le chef de la daïra
d'Oran a attiré l'attention sur des réseaux électriques datant plus de 30 ans.
A ce sujet, l'une des solutions préconisées pour remédier à cet état de fait
est une opération de reprise de ces lignes obsolètes sur les Fonds communs des
collectivités locales (FCCL), a fait savoir le wali, qui a parlé d'un montant
prévisionnel de l'ordre de 40 milliards de centimes. Dans le même ordre d'idée,
il a été annoncé que Sonelgaz (SDO) prévoit la mise en place de 234 postes
transformateurs dans le cadre de son business-plan 2013, pour renforcer, entre
autres, la capacité du réseau d'éclairage public et offrir ainsi une bonne
qualité d'énergie. Le troisième phénomène indexé : les voleurs de câbles de
cuivre et autres composants électriques, qui causent un dur préjudice au réseau
d'électricité.