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Gendarmerie nationale : L'enquête sur les armes saisies au parc de Ben Aknoun se poursuit

par M. Nadir

Le recours à la criminalistique qui s'appuie sur l'analyse scientifique des indices et traces des infractions (à ne pas confondre avec la criminologie qui, elle, se base sur les sciences humaines pour étudier les crimes), a permis à la Gendarmerie nationale de résoudre 6.690 affaires en 2012, soit un taux de 16 à 20% de l'ensemble des dossiers traités annuellement par ce corps de sécurité. C'est ce que le directeur général de l'Institut de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale, le colonel Abdelhamid Messaoudi, a déclaré, hier matin, lors de son passage à l'émission «l'Invité de la rédaction», de la Chaîne 3.

Le responsable a, par ailleurs, indiqué que les investigations étaient toujours en cours pour déterminer la provenance des armes à feu (18 fusils carabines) et munitions (22.500 projectiles de différents calibres), saisies, le week-end dernier, à l'intérieur du Parc d'attractions de Ben Aknoun, à Alger, lors d'une intervention qui a également permis le démantèlement d'un réseau de malfaiteurs et l'arrestation de 8 personnes. L'Institut de criminalistique et de criminologie, mis en service en 2009, dispose de 31 laboratoires à travers le territoire national qui fournissent 124 types d'expertises dans 31 disciplines comme la médecine légale, la psychiatrie, le profilage, la balistique?

En parallèle aux enquêtes, l'Institut travaille également à la mise en place de différentes bases de données qui permettent le recoupement et le rapprochement entre les affaires : « Grâce à toutes ces expertises, nous pouvons établir des rapprochements entre des armes détenues par les terroristes ou de comparer entre les modes opératoires des criminels», a expliqué Abdelhamid Messaoudi, en soulignant qu'en matière de trafic de stupéfiants, un profilage opéré sur 2.500 échantillons de résine de cannabis permet désormais, de déterminer l'origine et la destination de chaque cargaison. Dans une tentative de dessiner une cartographie de la criminalité en Algérie - elle se caractérise par les infractions d'appropriation (atteinte aux biens et atteintes aux personnes) - l'intervenant a estimé que la zone Nord est marquée par les violences physiques, les cambriolages et les vols à la tire, alors que les régions du Sud se caractérisent plutôt, par la criminalité en bandes organisées, spécialisées notamment dans le vol des voitures. Pour rappel, la Gendarmerie nationale traite annuellement entre 48.000 et 49.000 dossiers criminels.