|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Dimanche matin,
les couloirs des urgences médicales (UMC) du centre hospitalo-universitaire
(CHU) ont résonné des cris d'effroi d'une femme médecin, A.S, spécialiste en
chirurgie, agressée avec violence, par les parents d'une malade de 17 ans, qui
avait été admise, peu avant 8 heures du matin, pour de légères égratignures au
nez, suite à un accident de deux bus de transport urbain, près de la zone
industrielle, à Aïn Defla. Ils lui ont donné des coups de pied et l'ont ensuite
attrapée par le cou avant de l'insulter et de la menacer de mort selon le
témoignage de la victime, qui ne devait son salut grâce à des membres du corps
médical qui réussirent enfin à maîtriser la furie, qui s'était emparée d'eux. A
la suite de cette agression, les médecins des UMC ont observé un arrêt de
travail pour protester contre l'insécurité qui règne dans les urgences
médicales. «Ce qui s'est passé aux UMC est anormal, martèle un jeune médecin.
Dans un hôpital un médecin qui soigne, ne doit pas être agressé ».
La victime qui ne comprenait pas ce cauchemar explique à notre journal : « la patiente a été admise aux UMC peu avant 8 heures, a été consultée par le médecin de garde, qui lui a prescrit des radios pour son visage. Cet acte médical relève, d'une autre spécialité, de traumatologie. Et sans aucune raison particulière, les parents de la patiente se sont jetés sur moi, m'ont fait chuter au sol et me rouèrent de coups de pieds avant que le personnel hospitalier ne parvienne à les maîtriser et à me porter aide ». On doit réellement se poser la question sur la sécurité à l'hôpital et sur les accès et sorties à l'hôpital. Cette agression dans les UMC est un énorme gâchis. Ces mêmes médecins nous font savoir qu'en date du 7 décembre dernier, un médecin chef du service de la traumatologie a failli être lynché par un individu vers 1 heures du matin. Il faut souligner que le CHU de Tlemcen (dont l'efficacité est reconnue à l'échelle nationale) a connu de nettes améliorations en matière de soins aux patients et ce, depuis l'arrivée de la nouvelle directrice générale, Fatima Zohra Ali Smail, qui veille coûte que coûte sur le bon fonctionnement des services. Néanmoins, des insuffisances restent à combler notamment, en matière de sécurité et de protection du personnel médical et paramédical. |
|