
Après la mise hors
d'état de nuire par la Gendarmerie nationale de plusieurs bandes d'agresseurs
qui écumaient l'autoroute Est-Ouest, à hauteur d'El Affroun et des localités
avoisinantes, une accalmie s'est faite sentir et ceux qui empruntaient ce
tronçon autoroutier le faisaient de manière sécurisée.
Mais depuis
quelques semaines, des plaintes ont été déposées auprès de la Gendarmerie d'El
Affroun, concernant plusieurs cas d'agressions d'automobilistes et une enquête
a été initiée dans le but d'arrêter leurs auteurs. Le 28 novembre dernier, les
enquêteurs apprirent que les agresseurs se trouvaient sur l'autoroute ; une
patrouille fut aussitôt constituée sous le commandement du commandant Soltani
qui se rendit sur les lieux. La voiture suspecte fut alors arrêtée à
l'échangeur d'Ain Romana avec, à son bord, quatre personnes, visiblement en
état d'ivresse. La fouille du véhicule, un ?Alto' noire, permit de découvrir
une grande épée et des pinces multiples. Les quatre suspects furent conduits à
la brigade de gendarmerie où ils ont été présentés devant des victimes qui
reconnurent, au moins l'un d'eux, le dénommé M.R., comme ayant fait partie de
la bande qui les avait agressées. Après avoir nié sa participation, M.R. finit
par reconnaitre son forfait et donna les noms de ses complices. Poursuivant
leur enquête, les gendarmes entendirent le propriétaire de l'agence de location
de voitures chez qui les malfaiteurs avaient loué le véhicule qui servait aux
agressions. Ce dernier déclara que le dénommé M.R. avait loué à plusieurs
reprises une de ses voitures, celle de marque ?Alto', mais que, suite à une
erreur de la part de son employé, ce n'était pas lui qui avait signé le contrat
de location mais un de ses amis, le dénommé M.A. qui l'avait fait à sa place,
ce qui a été trouvé douteux de la part des enquêteurs. Les autres complices de
M.R. dans les agressions des citoyens, furent arrêtés l'un après l'autre, en
plus des trois qui se trouvaient à bord de la voiture. Outre cela, les
gendarmes découvrirent que le dénommé M.R., qui avait présenté une photocopie
de son permis de conduire en déclarant qu'il l'avait (son permis) oublié chez
lui, était plutôt sous le coup d'un retrait de la part des services de sécurité
après un accident qu'il a eu au centre de la ville de Bourkika (Tipaza) alors
qu'il conduisait en état d'ivresse. Après avoir recueilli toutes les preuves à
charge, les sept suspects ont été présentés au procureur de la République près
le tribunal d'El Affroun qui en a placé quatre en détention préventive alors
que les trois autres ont reçu des citations à comparaitre directement à
l'audience.