Il faut réduire les délais, minimiser l'impact sur le foncier et penser
toujours esthétique. Ce sont, à grands traits, les trois recommandations du
chef de l'exécutif local, à l'endroit des différentes intervenants dans le
projet d'extension Ouest (ligne D) de la première ligne du tramway, qui a fait
l'objet d'une séance de présentation tenue hier à l'hémicycle. Plus
précisément, l'ordre du jour de cette réunion était « l'insertion urbaine » de
cette extension du tram, dont l'étude a été réalisée par le BET coréen « DOHWA
Engineering Co. LTD ». Cette extension de 8,3 km linéaires va de Haï Benarba
(communément appelé Rocher) jusqu'à la gare routière d'El-Hamri, en passant par
les Amandiers, les Arènes, l'avenue Emir Khaled, le boulevard Colonel Lotfi et
le jardin public de Mdina Djdida. Elle prévoit un dépôt, au point de départ, et
13 stations. Parmi les « points durs » relevés par le maître d'œuvre, la
problématique de l'expropriation foncière, notamment au niveau des
intersections avec les futures trémies, dont deux sont d'ailleurs en cours de
réalisation. Si le BET opte pour la variante prévoyant une plateforme du
tramway passant à gauche de la voirie, c'est-à-dire comme le propose la DTP,
les autorités locales se verront dans l'obligation d'exproprier 633 m² de
bâtiments et 5.806 m² de terrain, soit au total près de 6.500 m². En revanche,
la variante suggérant une plateforme du tram en position centrale équivaut en
termes d'expropriation de foncier à 885 m². Cependant, tout le problème réside
dans le fait que la marge de modification de l'ouvrage d'art projeté par la DTP
à hauteur du lieudit Coca-Cola et aux Amandiers est très étroite, du fait qu'il
s'agit d'études remontant à 2008 et dont les chantiers viennent d'être lancés.
Finalement, un compromis semble se dégager pour résoudre ce problème, sous la
forme d'une 3e variante qui veut que le tracé de tram passe à gauche de la
voirie, avec néanmoins une translation de 6 mètres de la voirie du côté droit,
selon le débat qui a eu lieu en plénière entre les responsables de l'Entreprise
Métro d'Alger (EMA), de la DTP et du BET coréen.