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Il n'y aura pas
«cette fois-ci» d'annonce sur le projet de construction automobile Renault en
Algérie au cours de la visite du président français François Hollande,
apprend-on de bonne source. Ce «rendez-vous» manqué mais jamais annoncé
illustre bien une relation économique algéro-française où le «gagnant-gagnant»
proclamé et souhaité peine encore à trouver la bonne formule
Nicolas Sarkozy, qui avait visité l'Algérie deux fois en 2007, avait signé la Convention de partenariat stratégique entre les deux. Un document qui inclut tous les secteurs de coopération. Cela va du nucléaire à l'armement en passant par la coproduction cinématographique et la recherche scientifique. Cette convention, qui cadre les relations entre les deux États, sera renouvelée pour cinq ans par François Hollande, lequel ne fera que reconduire le travail déjà fait par l'équipe sortante de l'Élysée. Le maintien d'André Parant, l'ambassadeur de France à Alger, un homme de droite réputé proche de l'ex-président, obéit à cette logique. Alger et Paris veulent un partenariat «gagnant-gagnant». Idée défendue notamment par Jean Pierre Raffarin, homme de droite lui aussi, maintenu dans ses missions de suivi du dossier de coopération avec l'Algérie. Lors de sa récente visite, fin novembre 2012 à Alger, l'ex-Premier ministre a estimé que les dossiers Renault et Total «avancent bien». Nos sources indiquent que pour Renault, il n'y aura pas d'annonces au cours de la visite de Hollande. Pour le projet avec Total, le prix réel d'éthane bloquerait les négociations menées depuis deux ans entre Sonatrach pour l'usine de vapocraquage d'Arzew dont le coût est estimé à 5 milliards de dollars. «Pour le vapocraquage, il faut d'abord bien établir les conditions physiques, géologiques de la ressource en éthane, la localisation de l'extraction de l'éthane. Il faut se mettre d'accord sur les paramètres économiques. Tout cela exige des études. Il s'agit d'investissements d'une ampleur majeure. Il faut également recruter et former...», a déclaré Jean Pierre Raffarin. LA «COPRODUCTION» Aucune annonce n'est attendue à propos du projet Total lors la visite de François Hollande en Algérie. Le chef d'État français discutera avec les milieux d'affaires français et devra reprendre la proposition d'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, relative à «coproduction»avec l'Algérie. Autrement dit, une alliance industrielle. «L'Algérie et la France sont malmenées par la mondialisation avec l'apparition ces dix dernières années d'une nouvelle dominance asiatique. Le Maghreb, comme l'Europe, sont les perdants de cette mondialisation déloyale. Les centaines de milliers d'emplois que nous avons perdus de part et d'autre de la Méditerranée sont des emplois à reconquérir. Nous travaillons à faire surgir une sorte de pacte de coproduction où ce que nous pourrions construire en France, en Algérie: des emplois créés en Algérie, sauvés au Maghreb», a expliqué Arnaud Montebourg, lors de sa venue à Alger, début novembre 2012. Chérif Rahmani, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, a soutenu cette nouvelle philosophie conçue à Paris. «Nous sommes à un grand tournant dans les relations entre les deux pays car nous sommes dans un monde en transition, en changement et en crise, qui appelle à la convergence entre les deux économies et les deux politiques», a-t-il soutenu en recevant fin novembre Jean Pierre Raffarin. L'entourage du président français soutient l'idée que la visite sera d'abord politique. «Il ne s'agit pas de venir signer des contrats commerciaux mais bien d'élaborer une nouvelle vision dans les rapports futurs avec l'Algérie», estime-t-on. Pour Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, tout est «réuni» pour que la visite de Hollande en Algérie soit «un succès» et a parlé de «décisions claires» qui seront prises. REMONTRANCES A DROITE A droite, en France, on a essayé de «torpiller» la visite. On a par exemple fait sortir l'information sur «un chantage» algérien d'arrêter la coopération en matière de lutte antiterroriste au cas où Paris n'abandonne pas sa décision de revoir les accords de 1968 sur les conditions de séjour et d'emploi des Algériens en France. Ensuite, on a fait circuler la nouvelle sur un éventuel déplacement à Alger du juge Marc Trévidic, chargé d'enquêter sur l'assassinat des sept moines de Tibhrine en 1996, avec le président français. Information vite démentie par Alger. A Bruxelles, François Hollande a déclaré qu'il parlera de «tous les sujets» en Algérie. Sans tabous ? Difficile de le savoir. Le quotidien de droite Le Figaro s'est, lui aussi, mêlé aux batteries de contre feux pour soutenir que Hollande était...algérien. «rançois Hollande avait le choix, pour sa première visite d'Etat au Maghreb, entre une Tunisie secouée par des spasmes islamo-révolutionnaires, un Maroc monarchiste et une Algérie figée dans l'immobilisme politique. Le président français a opté pour le pays qu'il connaît... |
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