Depuis
l'institutionnalisation de la chambre haute (sénat) en 1997, la guerre entre
les frères ennemis le FLN et le RND n'a jamais cessé de faire rage, pour
briguer un mandat de l'immunité parlementaire. A moins de quinze jours du
renouvellement partiel du sénat, les élus des collectivités locales de la
wilaya de Sidi Bel Abbes, fraîchement installés, devront passer aux urnes le 29
décembre prochain, pour élire le prochain sénateur. Sauf surprise de dernière
minute,les deux candidats potentiels sont désormais connus, il s'agit du P/APW
Mr Berramdane Omar d'obédience FLN et du P/APC de la commune de sidi Khaled, Mr
dine el Henani Abdelghani, issu de la formation politique du RND. Les deux formations
politiques ont procédé à des élections primaires, et un consensus fut adopté
autour des candidats précités par les élus de ces deux formations politiques.
Théoriquement, le FLN est donné favori, pour les nombre important d'élus qu'il
contrôle sous sa coupe.Sur un collège électoral de 783 élus ,le FLN contrôle
293, le RND 220 et le reste est divisé entre une vingtaine de partis politiques
qui sont sujets à des négociations en vue d'un éventuel ralliement. En sus des
tractations, autour des postes au sein des exécutifs des APC, « la chkara »
reste la clé incontournable pour l'accès au « club des milliardaires ». Les
deux candidats annoncés pour le moment, sont de richissimes opérateurs, qui
selon des échos, sont prêts à investir des milliards pour devenir sénateurs.
Pour l'heure, des chargés de missions des deux candidats, s'attèlent à
sillonner les 52 communes de la wilaya, pour soudoyer des élus électeurs et on
évoque d'ores et déjà des surenchères à propos du prix à mettre sur la voix.
Certains partis préfèrent des négociations en groupe, ce qui explique
certainement l'organisation de diners chez des proches des candidats où les
moyens de mise en confiance sont de mise, allant jusqu'à utiliser les serments
sur le livre saint, pour garantir un pacte passé sur l'acquisition des voix.