La Coordination régionale des travailleurs de la Santé a annoncé hier le
gel de la grève cyclique des trois jours (lundi, mardi et mercredi) pour
laisser place aux négociations entamées au début de cette semaine entre le
ministère de tutelle et la Fédération nationale de la Santé UGTA. Des cadres
syndicaux ont été dépêchés à la capitale pour s'enquérir sur l'avancement des
pourparlers. Le SG de la section syndicale Aïssat Idir UGTA du CHUO estime que
le gel du mouvement de contestation est «un geste d'apaisement pris par les
sections syndicales pour accroître les chances de réussite de ces
négociations». Les syndicalistes ont en fait décidé, à l'issue d'une AG tenue
au CHUO, de suspendre la grève après l'intervention du SG de la Fédération
nationale de la Santé UGTA. Ce dernier a assuré que la tutelle examine les
revendications socioprofessionnelles soulevées par la Coordination. La Coordination
avait adressé en septembre dernier une plate-forme de revendications comportant
plusieurs points à la tutelle. Il s'agit de la révision à la hausse du régime
indemnitaire des corps communs, la titularisation des contractuels, la
promulgation du décret portant sur la prime spécifique de contagion et sa
généralisation à tous les travailleurs du secteur, l'intégration des infirmiers
brevetés à la catégorie 10, la généralisation de la prime de garde aux corps
communs (infirmiers, ATS et agents d'administration) et la promulgation de
l'arrêté interministériel (AIM) des postes supérieurs de responsabilité. «Les
postes supérieurs ne perçoivent pas de bonifications ou primes de
responsabilité depuis 2008, ce qui se répercute négativement sur les
prestations de service dans les établissements hospitaliers», regrettent les
syndicalistes.