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Les Oranais tirent la sonnette d'alarme : De plus en plus de Subsahariens dans les rues

par Salah C.

«Pour des raisons humanitaires, nous ne sommes pas contre la présence de ces ressortissants subsahariens sur le territoire national et plus précisément à Oran. Par contre, nous dénonçons le laxisme des responsables locaux face aux conditions d'hygiène lamentables dans lesquelles ils vivent et qui peuvent engendrer des problèmes de santé publique aussi bien parmi eux que chez les riverains».

C'est ce que nous a déclaré hier un habitant de l'avenue Chakib Arslan où, sur près de 200 mètres longeant une école primaire, des familles entières ont élu domicile. A propos de cet établissement, les parents d'éleves comptent organiser un sit-in demain en signe de protestation, apprend-on d'un riverain. Selon la même source, durant le week-end dernier, les services communaux ont effectué une action de toilette étant donné qu'en l'absence de sanitaires publics, ces personnes font leurs besoins à tout bout de champ et deux jours après, la situation est devenue telle qu'elle était auparavant. Quant aux fidèles qui viennent accomplir leurs prières, ils affirment que des odeurs nauséabondes se dégagent à longueur de journée alors que la mosquée est un lieu qui nécessite un respect hygiénique. De leur côté, les riverains affirment que des moustiques, jusque-là inconnus, envahissent leurs maisons et, pour preuve, un des enfants a été piqué et a eu le visage enflé. Pourtant et aux dires de ces mêmes citoyens, des tentes et des couvertures ont été distribuées par des bienfaiteurs et, malheureusement, ces dons ont été revendus en plus du fait que ces ressortissants sont en train de développer une activité commerciale douteuse. Ces mêmes ressortissants, dont le nombre s'accroît sans cesse sur cette artère, s'adonnent à la mendicité et accostent les passants et même les automobilistes devant les feux rouges s'exposant ainsi à de réels risques d'accident. En conclusion, les riverains expriment leurs inquiétudes devant les risques d'épidémie et si rien n'est entrepris en urgence, le pire n'est pas à écarter et les gestionnaires de la ville sont interpellés pour assumer pleinement leurs responsabilités.

Du côté de la direction de la Santé, on apprend qu'une action de recensement a été effectuée lorsque les premières vagues de migrants ont investi le quartier Yaghmoracen et depuis leur transfert dans un camp à Boufatis, un camp qu'ils ont quitté et ont envahi de nouveau la ville à différents endroits, rien n'a été entrepris en matière de dépistage. La même direction a adressé une correspondance dans ce sens au wali d'Oran afin qu'il instruit les services concernés pour lancer une vaste opération sanitaire visant à éviter tout foyer d'épidémie. Au sein de la population oranaise, l'inquiétude grandit, du fait que ces ressortissants subsahariens sont appelés à séjourner longtemps et par conséquent leur prise en charge totale devient impérative.