Quelque 54 interventions sur des cas de cancer des voies biliaires sont
effectuées depuis 6 mois par l'équipe de l'Hôpital militaire régional
universitaire «Dr Amir Mohamed Benaïssa» (HMRU) d'Oran. Ce sont des
interventions, premières du genre, au niveau national non opératoires qui consistent
à placer un stent biliaire, un procédé qui a donné ses fruits puisqu'il permet
d'éviter certaines pathologies, à l'exemple de la jaunisse entre autres. Un
véritable progrès que l'équipe hospitalière vient de réaliser dans le cadre
d'une coordination et d'une concertation entre différents acteurs intervenant
dans la lutte contre le cancer. Il s'agit, selon le professeur chirurgien
Taouagh, d'une technique qui permet de donner un certain confort aux malades
atteints de ce type de cancer puisqu'elle lui évite l'ictère en plus d'autres
effets indésirables générés par le cancer. Les 13ème journées
médico-chirurgicales inaugurées, hier à l'HMRU, en présence du général Ismaili,
adjoint du chef de la 2ème Région militaire et de nombreux officiers supérieurs
de l'ANP, retracent désormais la nouvelle stratégie adoptée pour développer la
recherche médicale, a expliqué le général Koudjeti, premier responsable de cet
établissement. La médecine ne se fait plus en solitaire mais dans le cadre
d'une concertation entre chirurgiens, radiologues, thérapeutes ,
endocrinologues, une approche pluridisciplinaire qui a conduit l'équipe de
l'HMRUO à créer deux comités dont l'un en 2010, chargé de lutter contre toutes
les pathologies du sein alors que le second a vu le jour, cette année, et a
pour mission de lutter contre les cancers. Le but de ces comités est de dresser
un inventaire des malades cancéreux, une initiative première du genre à l'HMRUO
puisqu'elle permet d'avoir un registre des cancers. Une fois cette banque de données
enregistrée, l'équipe pluridisciplinaire se réunit pour décider quelle attitude
doit être adoptée et quelles mesures doivent prendre les membres de ce comité,
en matière de traitement et de suivi du malade. Ces journées scientifiques,
initiées dans le cadre du développement de la formation médicale continue, au
profit de la corporation pour présenter en live, deux interventions effectuées
sur des sujets : un homme âgé de 50 ans et une femme de 60 ans. Des
spécialistes venus des quatre coins du pays, en plus de professeurs français
ont tenté, à leur tour, d'apporter les nouveautés en matière de prise en charge
thérapeutique.