Les rames du tram s'aventurent désormais au centre-ville. Après l'avenue Hammou Mokhtar (ex-St-Eugène), les Oranais ont été surpris jeudi de voir pour la première fois le tram sillonner les artères du centre-ville. Les rames ont parcouru une distance d'une dizaine de kilomètres pour relier la station multimodale de Sidi Maarouf à la place 1er Novembre 1954 (ex- place d'Armes) en passant par la rue Mostaganem. Il s'agit en fait de la 3e phase des essais techniques du tramway d'Oran dont le lancement officiel sera effectué aujourd'hui par le ministre des Transports. Pour cette 3e phase, les cadres de la société algéro-française SETRAM ont innové en procédant à des essais techniques en nocturne pour contrôler le fonctionnement des équipements des rames et en particulier les projecteurs de lumière et les caméras de surveillance. Chaque rame est dotée de quatre caméras de surveillance connectées au poste central de contrôle (PCC) installé au niveau de la station multimodale de Sidi Maarouf. Les opérateurs peuvent suivre en image le trajet des rames sans quitter le PCC.

Le tracé du tramway est équipé en fait de 80 caméras de surveillance installées dans tous les carrefours et les intersections, précise-t-on. Les cadres de la société algéro-française d'exploitation des tramways d'Algérie (SETRAM) ont procédé ces dernières semaines à des sorties quasi quotidiennes pour prospecter le tracé du tramway dans le but de détecter toute anomalie pouvant entraver le fonctionnement des rames. Depuis l'installation de cette société pour l'exploitation du tramway d'Oran, la station multimodale de Sidi Maarouf est devenue une vraie fourmilière. Les va-et-vient incessants des rames et des camions remorqueurs sont perceptibles aux alentours de cette station. Il est à rappeler que la mise en service commerciale du tramway d'Oran aura lieu le 1er mai 2013, alors que la marche à blanc ou exploitation non commerciale est prévue pour le 2 mars prochain. L'exploitation a été confiée à la société algéro-française d'exploitation des tramways d'Algérie (SETRAM), une joint-venture entre la société française RATP Dev (49%) et la partie algérienne composée de l'entreprise métro d'Alger (EMA) et l'Etablissement public de transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA). Hormis quelques cadres français, la totalité du personnel de cette société au nombre de 500 a été recrutée localement. Cette société avait déjà obtenu début octobre dernier l'exploitation du tramway d'Alger.