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Aussi savant soit-il, pas la peine d'aller le chercher trop
loin ce mot «gouvernance» qui n'arrête pas de remplir, comme une bonne tranche
de gâteau, la bouche de ceux qui l'usent et l'utilisent à tout bout de chant. Pour
le petit peuple que nous sommes, c'est un concept terre-à-terre. Il jaillit au
rendez-vous de chaque action qu'on entreprend.
Retirer un extrait de naissance et attendre des heures à faire la chaîne pour s'apercevoir qu'il est bourré de fautes et le préposé au guichet qui te dit que ce n'est pas de sa faute. Il a raison, c'est la faute à celui qui l'a placé là derrière ce bureau. Son chef de service que tu ne pourras pas rencontrer. La gouvernance, c'est le facteur qui n'arrive pas à se retrouver dans cette jungle de cités qui portent des appellations arithmétiques. Résultat, on ne reçoit pas la convocation d'un employeur qui prend ça pour un manque de sérieux de votre part. C'est l'eau qui est coupée pendant dix jours sans que l'entreprise censée gérer tes robinets s'en inquiète malgré tes appels. «Seor service car Il y a une fuite qu'on n'arrive pas à trouver dans nos canalisations». Entre-temps, c'est le retour aux jerrycans. Pas d'eau douce. «Seor de prix». Robinets à sec et pluie de factures. Situation amère. «A maire» est aussi la gouvernance qui salit nos murs à la veille de chaque élection. Des affiches collées n'importe où et n'importe comment, des «tags ala mène tags» peints sur nos façades reflétant tout le fassède environnemental. Faut-il être de mèche avec celui qui brûle la chandelle par les deux bouts, et parler de bonne gouvernance. Peut-on parler de bonne gouvernance dans une dechra démocratique où les scandales financiers sentent mauvais et l'argent n'a pas d'odeur ? |
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