La commission du vieux bâti a relancé ses visites. Il y a quelques jours,
les membres de la commission se sont rendus au quartier Sananes. Selon les
riverains, la commission a visité deux immeubles au niveau de la rue Sekioui
Baghdad, une rue qui compte plusieurs immeubles vétustes. Ainsi, les habitants
de l'immeuble numéro 17 lancent un appel aux autorités locales pour se pencher
sur leur cas, surtout que leur immeuble, occupé par 7 familles, menace de
tomber à n'importe quel moment, et il n'a pas été inspecté par la commission.
L'immeuble en question, qui date de l'ère coloniale, présente d'importantes
fissures. Les murs sont lézardés et menacent de s'effondrer à n'importe quel
moment. «Plusieurs effondrements partiels ont été enregistrés à l'intérieur de
notre immeuble», dira un locataire. Plusieurs immeubles menaçant ruine dans la
capitale de l'Ouest et dans différents quartiers sont à rénover où à démolir,
notamment au centre-ville d'El-Bahia. Une opération nécessitant le relogement
des familles qui occupent ces habitations. C'est ainsi qu'une commission
technique, présidée par le chef de la daïra d'Oran, a été installée l'année
écoulée aux fins d'établir une première liste des immeubles menaçant ruine,
selon un ordre de priorité. Il s'agit d'une commission mixte composée de
responsables de l'OPGI, de la division de l'urbanisme et de la planification
(DUP) de la commune d'Oran, du CTC et de la Protection civile. La commission a
programmé d'autres sorties qui cibleront des immeubles au niveau des 12
secteurs urbains. La délivrance de l'arrêté de péril devrait permettre aux propriétaires
de prendre les mesures adéquates, en vue d'évacuer les locataires ou de
procéder à des travaux de réhabilitation de ces immeubles. Dans une première
phase, 153 immeubles, situés au centre-ville, à Derb, à El-Hamri et à Médioni,
abritant plus de 3.000 familles, ont été classés dans la «zone rouge», avec 500
familles qui bénéficieront, en priorité, des prochaines opérations de
relogement. Selon les statistiques officielles, la wilaya d'Oran comptabilise
quelque 54.000 constructions classées vieux bâti, avec 10% estampillées «à
détruire», 27% classées orange nécessitant leur réhabilitation.