Il était une fois
l'article 87 bis ? un marqueur triste pour les bas salaires comme le fut le
très peu élégant article 120 pour les libertés et le pluralisme ? et il est
toujours. Et il «sera» sans doute pendant un certain temps. La tendance étant,
après les «largesses» salariales immunitaires destinées à zapper le printemps
venu d'à côté, à stopper «l'expansion» des dépenses publiques. Les gars du FMI,
content qu'on leur ait prêté des sous, nous l'ont dit : attention, vous prenez
la tangente. Bref, ceux qui à chaque «tripartite» se rappellent, depuis au
moins 2005, le 87 bis pour l'oublier? jusqu'à la prochaine tripartite sont
avertis : quand on donne plus d'argent aux petits salariés on ne récolte que de
l'inflation. C'est comme ça qu'on a eu le «choc d'inflation» en 2012, selon la
formule belle et «chic» du gouverneur de la Banque d'Algérie. Aller, pas la
peine de négocier, les primes continueront à être incluse dans le SMIC. L'UGTA
n'est pas en situation de négocier quoi que ce soit. Et le Parti des
Travailleurs qui s'en souvient régulièrement de ce 87 bis est plutôt à la
«baisse» pour reprendre le langage boursier. Et puis, mes chers frères et
sœurs, la Banque d'Algérie n'annonce pas que des mauvaises nouvelles. Non
seulement l'allocation devise sera augmentée ? on passera surement le cap des
149 euros ? et les malades ou ceux qui
cherchent «du savoir même en Chine» devraient pouvoir transférer un peu plus.
Oubliez donc ce 87 bis. Les autorités savent que beaucoup d'Algériens ont de
l'argent à n'en savoir que faire? Du coup, le camarade B.B de la BA ? celui qui ne connait pas et n'entend pas Ben
Belkacem de la Banque d'Algérie rate des choses très sérieuses ? nous rappelle
que le «crédit à la consommation» ne sera pas éternellement interdit. Gageons
que le PT, qui doit s'estimer victime d'un deuxième complot électoral après les
législatives, y verra la main du FMI. Et pourtant BB dit des choses
justes. Les banques publiques ne sont
pas responsables de la faiblesse des investissements. Il fallait le dire à
l'encontre des privés et du FMI. Et puis, en forme de constat placide qui les
concerne directement il ajoute : l'informel doit disparaitre. Voilà qui est
net. Quand on sait que les salariés n'échappent jamais à l'impôt contrairement
à ceux qui sont dans «l'informel formel». Formule absolument éloquente pour
désigner ceux qui tout en ayant pignon sur rue ont l'essentiel de leur activité
en espace gris. Voilà qui inverse l'adage banquier : Ben Belkacem ? et on
l'adore pour ça - ne prête pas aux riches une respectabilité? plus grande que
le maigre impôt qu'ils payent.