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Moins de deux semaines après la rencontre gouvernement-patronat privé,
les premières décisions tombent: le gouverneur de la Banque d'Algérie, M.
Mohamed Laksaci, a annoncé, hier dimanche, que les mesures annoncées par le
Premier ministre pour faciliter l'accès des PME aux financements sont
pratiquement bouclées. Mais surtout la fin des tracasseries rencontrées par les
citoyens qui veulent ouvrir des comptes bancaires notamment.
Selon M. Laksaci, les détails des nouvelles «facilitations bancaires» au profit des entreprises privées annoncées lors du dernier conclave gouvernement-patronat seront connus dans les prochains jours. «Un groupe de travail, regroupant la Banque d'Algérie, les banques commerciales et le ministère des Finances, vient d'être installé pour préparer des mesures immédiates qui visent notamment à faciliter aux ménages l'ouverture des comptes bancaires», a-t-il déclaré à la presse en marge d'une rencontre sur la stabilité financière dans le monde arabe. Il a souligné que dans ?'les prochains jours, on vous donnera les détails». Lors de la rencontre entre le Premier ministre et les représentants du patronat, il a été surtout question de lever certains blocages au niveau des banques. De son côté, le Délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) a confirmé que les facilitations annoncées vont «corriger l'aspect bureaucratique de l'ouverture des comptes bancaires». Il a affirmé que le nombre de pièces exigées pour le dossier d'ouverture de comptes bancaires sera ainsi réduit au «strict minimum», selon le même responsable. «On va privilégier l'aspect déclaratif et c'est valable et pour les comptes et pour les dossiers de crédits», a-t-il précisé. Devant le patronat, M. Sellal avait notamment recommandé à la Banque d'Algérie que pour «aller un peu plus en profondeur dans cette vision rénovée de la relance économique qu'il a proposée, d'élaborer immédiatement un nouveau règlement qui permettra de «fluidifier» et de faciliter la gestion bancaire. «Le gouvernement a chargé la Banque d'Algérie (BA), l'ABEF et les banques, à l'occasion d'un conseil interministériel tenu la semaine dernière (début novembre 2012, NDLR), de proposer mais surtout de mettre en œuvre immédiatement des facilitations en termes d'octroi de crédits et de gestion bancaire quotidienne». La BA doit ainsi procéder à «l'élaboration d'un nouveau règlement qui définisse la manière à rendre fluide le système bancaire algérien», avait préconisé le Premier ministre. Mieux, M. Sellal s'était engagé lors de cette réunion à mettre fin aux tracasseries rencontrées par les citoyens avec les banques, autant pour l'ouverture d'un compte bancaire que pour retirer leur argent. «Les tracasseries rencontrées par les citoyens qui veulent déposer leur argent dans les banques ou ceux qui veulent en emprunter doivent absolument disparaître», a ordonné M. Sellal. Une décision qui devrait en fait améliorer le taux national de bancarisation. Au Maghreb, l'Algérie vient en 3e position en termes de bancarisation, derrière la Tunisie et le Maroc. Selon une étude de l'Union des banques maghrébines, l'Algérie ne dispose que d'un point bancaire pour 25.000 habitants, contre un point bancaire pour 12.540 habitants au Maroc et 9.530 habitants pour la Tunisie, la norme internationale étant un point pour 8.000 habitants. |
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