
Dans le cadre des festivités de la journée
internationale des handicapés, qui coïncide avec le 03 décembre de chaque
année, la direction de l'action sociale de Constantine, organise à partir
d'aujourd'hui, des activités sportives et culturelles, des concours, des portes
ouvertes, etc. Mais les personnes handicapées continuent, malgré certains
acquis, de souffrir de marginalisation et de non-coopération de la part des
autorités locales, selon leurs propos.
Selon le président de l'association des
handicapés moteurs, Kamel Boukebab, si le décret 02-08 du 8 mai 2002, portant
protection et promotion des personnes handicapées, comporte et consacre des
droits pour cette catégorie de la population, il n'en demeure pas moins que la
non parution de textes d'application, jusqu'à maintenant, constitue un réel
problème. Et de poursuivre que les handicapés, au nombre de 38.000 dans la
wilaya, selon la DAS, n'arrivent pas à comprendre les tenants et aboutissants
de cette situation. " On proclame des droits qui restent pour l'essentiel
lettre morte ", dit-il. Il en est ainsi de droits concernant l'emploi, le
logement, l'accessibilité au bâti, au transport, aux administrations et toutes
les structures ayant rapport avec le grand public et donc fréquentés également
par les handicapés. A l'instar des postes, des sièges des communes, des écoles,
CEM et lycées, etc. " Si sur tous ces sujets, la législation du pays a
donné des droits aux handicapés, l'absence de textes d'application
contraignants, nous obligent à quémander certains aménagements des autorités
locales, qui sont réticentes dans leur grande majorité ", soutient
Boukebkab. Questionné sur ce sujet, le chargé de la communication à la
direction de l'action sociale, Mr Rahialia, fait savoir que pour ce qui
concerne son administration, les handicapés à 100%, qui sont au nombre de 8.500
au niveau de la wilaya, bénéficient d'une prime de 4.000 dinars par mois, avec
le droit à la sécurité sociale, la gratuité dans les transports publics, etc.
Cependant, ceux, dont le handicap est à 80%, bénéficient de protection et de
facilité à l'image d'un classement dans la catégorie de malades chroniques.
Cependant, poursuit-il, il est vrai que pour les autres points et surtout de
l'aménagement de couloirs, leur facilitant le passage et l'accès aux
institutions publiques, cela relève d'autres secteurs. Pour le directeur de
l'urbanisme de l'APC, Mr Mechouche, " pour les bâtiments déjà réalisés,
nous ne pouvons pas intervenir, même lorsque l'on est saisi par une association
pour un aménagement particulier dans une administration, nous intercédons et
pouvons même faire des mises en demeure. Pour les nouvelles constructions, nous
exigeons ces aménagements sous peine de ne pas délivrer de permis de construire
", dit-il.