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Une fois de plus,
le principe sacro-saint de privilégier l'intérêt général sur l'intérêt
individuel a failli être bafoué en matière de concession foncière. Un terrain
de plus de 9.000 m² situé à El Akid Lotfi, destiné initialement à abriter des
équipements publics dont les travaux de réalisation devaient être entamés en
octobre dernier, a, comme par enchantement, changé de vocation pour devenir le
lieu d'un projet de réalisation d'un supermarché au profit d'un investisseur
privé. Les membres du comité chargé d'affecter les terrains aux projets
d'investissement et de développement ont sans doute estimé que les 40.000 âmes
habitant El Akid Lotfi avaient plus besoin d'un méga-supermarché que d'une
piscine, un centre omnisport et une maison de jeunes, dont les études ont
pourtant été finalisées et les entreprises désignées par le maître de
l'ouvrage, la Direction de la jeunesse et des sports. Mais heureusement que
certains militants associatifs locaux suivent de près et avec beaucoup
d'intérêt ces projets de proximité et leur évolution qui constitue l'essentiel
de leur préoccupation quotidienne et n'hésitent pas à en informer le wali
d'Oran en sa qualité de chef de l'exécutif.
Selon Mme Mekki, qui a été militante associative avant d'être députée à l'Assemblée populaire nationale (APN) à l'issue des dernières législatives, « une fois ayant eu vent de ce détournement de vocation du terrain, le wali d'Oran a immédiatement réagi en donnant des instructions fermes, notamment, au directeur des domaines pour que le terrain en question retrouve sa vocation initiale, c'est-à-dire la réalisation des équipements de la jeunesse et des sport inscrits dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014 ». Pour Mme Mekki, « ce cas précis illustre parfaitement l'importance de la mobilisation de la société civile pour préserver et défendre l'intérêt des citoyens et de leur ville ». « Ceci démontre également que l'administration a besoin de l'aide de la société civile à qui elle prête une oreille attentive quand il s'agit de cas d'abus, et qu'elle n'hésite pas à prendre les dispositions qui s'imposent », a ajouté Mme Mekki. Pour rappel, un cas similaire a été enregistré récemment où des promotions immobilières ont été affectées sur un terrain forestier à Canastel avant que le wali n'intervienne après une forte mobilisation de la part de la société civile pour faire arrêter les travaux. A ce propos, les militants associatifs affirment que grâce à la mobilisation de tous, la procédure visant à titrer et cadastrer la forêt de Canastel est en voie d'être achevée en vue de la protéger définitivement de toute spéculation foncière. |
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