|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
L'Algérie va pêcher par ses propres moyens le quota de thon qui lui a été
attribué, lundi, par la Commission internationale pour la conservation des
thonidés de l'Atlantique (Cicta). Selon M. Kamel Naghli, responsable au
ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, qui s'exprimait deux
jours après la fin de la 18e réunion extraordinaire de la Cicta tenue à Agadir
(12-19 novembre), le thon rouge sera capturé par des thoniers algériens et
exporté.
Il a expliqué à la radio nationale que ?'nous avons développé des capacités opérationnelles et une organisation suffisante pour pêcher notre quota de thon rouge nous-mêmes». Le nouveau quota de pêche au thon rouge octroyé par la Cicta à l'Algérie est de 143,83 tonnes, outre une majoration de 100 tonnes par an pour la période 2013 et 2014. Selon M. Naghli, l'Algérie faisait appel auparavant à des thoniers turcs et japonais pour pêcher son quota, qui était de 680 tonnes jusqu'en 2010, puis ramené à 138 tonnes lors de la réunion de Paris la même année. L'Algérie, dont les représentants étaient absents à cette réunion, avait vivement protesté contre cette décision, d'autant que les 3/4 de son quota dépecé ont été attribués à des pays tiers. Dorénavant, les choses semblent être mieux maîtrisées au niveau du ministère, et selon M. Naghli, ?'l'ensemble des thoniers qui n'étaient pas conformes aux normes ont été mis à niveau''. «Cinq thoniers seront engagés pour exploiter notre quota et nous avons les capacités de le faire», a t-il souligné, avant de préciser que l'année dernière, seulement 69 tonnes de thon rouge ont été pêchées par l'Algérie, soit 50% des 138 tonnes décidées à Paris en 2010. ?'Le cadre réglementaire qui était en vigueur n'était pas adapté pour l'intervention de l'armement thonier algérien'', explique M. Naghli, qui a ajouté que ?'ce cadre réglementaire n'a pu être promulgué que dix jours avant la fin de la campagne décidée par la Cicta''. ?'En l'espace de dix jours, deux navires thoniers ont été engagés et sont parvenus à capturer 69 tonnes'', a-t-il ajouté, précisant que ?'c'est une première pour l'armement algérien et nous avons démontré à la commission que nous avons non seulement les capacités opérationnelles, mais aussi une discipline dans cette activité», a-t-il ajouté. Le quota de l'Algérie pour la pêche au thon rouge en 2013 a été fixé à 143,83 tonnes, soit en fait 1,073% du total décidé par la commission qui a fixé le total des prises à 13.400 tonnes. «Compte tenu de l'allocation historique pour ce stock, l'Algérie reçoit une allocation supplémentaire et temporaire de 100 tonnes/an pour la pêche au thon rouge au titre des années 2013 et 2014 en vue des révisions futures», a souligné le rapport ajoutant que «le rétablissement de la quote-part historique de l'Algérie sera considéré de manière prioritaire lors des prochaines révisions du TAC (total des prises admissibles) et de l'allocation». Le rapport a précisé que «toutes les dispositions pertinentes de la présente recommandation s'appliquent à cette allocation». «C'est une augmentation substantielle par rapport aux difficultés qu'il y avait à la réunion. L'Algérie a fourni des efforts considérables aussi bien pour mettre en exploitation l'armement thonier national qu'en termes diplomatiques où une campagne d'envergure a été menée pour préparer cette réunion», a souligné M. Naghli. ?'Le thon rouge est exporté directement vers les marchés asiatiques et il n'y a aucune intention pour le transformer en Algérie'', précise-t-il. Une délégation ministérielle algérienne accompagnée de professionnels de la pêche (au thon) a participé à cette réunion de la Cicta afin de négocier le quota de l'Algérie. Par ailleurs, les quotas de pêche de thon rouge accordés aux membres de la Cicta ont été fixés à 13.500 tonnes par an pour les deux prochaines années 2013/2014 contre 12.900 tonnes durant les années 2011/2012. Concernant la relance du secteur de la pêche et de l'aquaculture, M. Naghli a souligné que le ministère a mis en place une feuille de route dans le cadre d'une démarche participative visant à augmenter la production nationale en la matière. Quant aux prix exorbitants de la sardine sur le marché national, allant de 250 DA/kg jusqu'à 400 dinars, M. Naghli a rassuré que la situation devrait s'améliorer avec la mise en application des mesures prises à cet effet. «Nous sommes en train de diagnostiquer la filière sardine. Il faut faire en sorte que le consommateur ait le meilleur prix des produits de la pêche, avec l'amélioration des conditions de travail des pêcheurs et l'organisation des circuits de distribution et de commercialisation», a-t-il encore indiqué. |
|