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Au huitième jour de l'agression israélienne massive contre la population de Ghaza, le bilan des victimes, dont de nombreux enfants, des femmes et des personnes âgées, est d'au moins de 150 tués et 1.100 blessés. Au moins 12 Palestiniens dont un enfant ont été tués, hier, dans des raids contre des bâtiments à Ghaza. Pour la seule journée du mardi, il y a eu 27 morts, dont douze enfants, et 45 blessés. Trois journalistes ont été assassinés dans des raids ciblant directement le bâtiment qui abritait de nombreux organes de presse. L'intense guerre de propagande menée par Israël, avec l'appui très large des médias occidentaux, ne supporte pas les témoins sur place. Il n'y pas eu de trêve et l'aviation israélienne a poursuivi ses attaques, soutenue par les Etats-Unis qui ont bloqué, mardi, une résolution au Conseil de sécurité dans un pur esprit d'obstruction. Il s'agit de donner encore plus de temps à la machine à tuer d'Israël. Alors que tous les régimes occidentaux -et les nuances sont insignifiantes- accusent la victime, les Etats-Unis se sont offusqués des déclarations du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a dénoncé l'»Etat terroriste» d'Israël. NETTOYAGE ETHNIQUE «Israël ignore, dans cette région, la paix, piétine le droit international et mène un nettoyage ethnique contre un peuple. Ce pays occupe petit à petit les territoires palestiniens». La duplicité des Occidentaux est sans limite alors que dans ce conflit, les moyens engagés par Israël rendent le mot «guerre» totalement inapproprié. C'est un massacre auquel les Palestiniens, démunis de tout, répondent par les moyens du bord. Hier, un attentat a été commis contre un bus à Tel-Aviv, près du ministère de la Défense, faisant 17 blessés dont trois graves. L'explosion aurait eu lieu après qu'un Palestinien eut jeté un sac dans le bus. Sans surprise, les condamnations ont été rapides et unanimes. On dénonce avec énergie le «couffin» palestinien mais on trouve normal que les avions et les chars israéliens, financés par les Américains et les Occidentaux, massacrent à tout va. Mme Hillary Clinton, en visite dans la région, a assuré Netanyahu du soutien «inébranlable» des Etats-Unis à Israël. Elle a également rencontré, hier, le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui faisait pâle figure. Il s'est contenté de souligner, selon Saëb Arekat, «négociateur» du vent, que le rôle de l'Egypte était «crucial». Ban Ki-moon, de passage à Ramallah, lui aussi, est allé de son exigence d'un arrêt des tirs de roquettes palestiniennes. En omettant de trop discourir sur les carnages commis par Israël. Mme Clinton a rencontré le président égyptien Mohamed Morsi et discuté avec le chef de la diplomatie égyptienne, Mohammed Kamel Amr, avant de rencontrer le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Il faut observer que les gouvernements arabes, après les discours déclamatoires, sont totalement absents de la scène. En réponse aux indignations hypocrites exprimées par les Occidentaux, l'Iran a assumé l'aide multiforme y compris militaire qu'elle apporte aux Palestiniens. LES IRANIENS «FIERS» DE SOUTENIR LES PALESTINIENS «Nous sommes fiers de défendre le peuple de Palestine et le Hamas, [...] nous sommes fiers que notre aide a été de nature à la fois financière et militaire», a déclaré le président du Parlement iranien, Ali Larijani. Le commandant des gardiens de la révolution, le général Mohammad Ali Jafari, a précisé que les missiles Fajr-5 lancés depuis Ghaza contre Israël «n'ont pas été livrés par l'Iran, c'est leur technologie qui l'a été». «Ces missiles peuvent être produits rapidement» par les groupes palestiniens, a-t-il ajouté. Les missiles Fajr-5 qui ne sont pas en quantité suffisante ne changent pas la donne militaire mais ils constituent un indicateur de ce que pourraient faire les «brebis arabes» si elles décidaient de ne plus obéir au berger américain. Pour l'instant, il est difficile de ne pas partager le constat du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a relevé que les gouvernements arabes «n'ont pas eu l'attitude appropriée face aux événements de Ghaza, certains se contentant de simples mots et d'autres ne condamnant même pas» les bombardements israéliens. |
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