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Alors qu'il
s'était propagé dans la matinée de mardi qu'Israël a suspendu temporairement
l'option d'une offensive terrestre sur Gaza pour laisser une chance aux efforts
diplomatiques en cours et que le président égyptien Mohamed Morsi, dont le pays
négocie une rêve entre Israël et les factions palestiniennes de Gaza, faisait
savoir que les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu allaient avoir des
effets positifs dans les prochaines heures, l'aviation israélienne a poursuivi
son pilonnage de la bande de Gaza faisant plus d'une dizaine de tués et de
nombreux blessés parmi les civils gazaouis. Mais le plus inquiétant a été le
lâcher de tracts effectué par l'armée israélienne au-dessus de Gaza exhortant
les habitants de plusieurs quartiers de la ville à évacuer «immédiatement»
leurs domiciles et de se diriger vers le centre de la ville en promettant que
s'ils respectent cette injonction, «tout le monde pourra plus tard rentrer chez
soi».
Le contenu de ces tracts laisse entendre que l'armée d'Israël s'apprête à frapper un grand coup à Gaza, soit sous la forme de bombardements aériens encore plus intensifs qu'ils ne l'ont été depuis le déclenchement de leur agression il y a sept jours, soit sous celle d'une offensive terrestre à laquelle Israël ne renonce pas finalement. Il faut préciser que le largage de ces tracts au contenu angoissant pour la population gazaouie est intervenu alors qu'une délégation de ministres emmenée par le secrétaire général de la Ligue arabe est arrivée à Gaza, mais aussi et surtout avec la venue en Israël de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton pour rencontrer les autorités du pays et le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon qui l'a précédée à Tel-Aviv. Hillary Clinton s'est annoncée en Israël précédée de l'annonce que les Etats-Unis font opposition à toute déclaration du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza qu'ils estiment «contre-productive» alors que des efforts sont en cours pour obtenir un cessez-le-feu. L'incertitude est donc de mise sur les intentions d'Israël après le largage des tracts. Le gouvernement Netanyahu semble néanmoins déterminé à précipiter les « événements», conforté qu'il est par la prise de position américaine sur l'éventualité proposée par la Russie d'une résolution onusienne appelant à l'arrêt total des hostilités entre Israël et groupes palestiniens. Par ailleurs, des heurts violents ont éclaté ce même mardi à Hébron au sud de la Cisjordanie occupée entre soldats israéliens et jeunes Palestiniens qui protestaient contre la mort d'un manifestant tué lundi lors d'un rassemblement de solidarité avec Gaza. Manifestations pacifiques auxquelles le président Mahmoud Abbas avait appelé en guise de protestation contre l'agression israélienne et de démonstration de l'unité du peuple palestinien. Depuis mercredi passé, début de l'agression israélienne, plus de 130 Palestiniens ont été tués et plus d'un millier d'autres ont été blessés. Et ce bilan est, hélas, appelé à s'alourdir qu'Israël se limite à bombarder la bande de Gaza ou lance l'offensive terrestre pour laquelle il a massé ses blindées tout autour du territoire palestinien et procédé au rappel de milliers de ses réservistes. Un massacre que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié de «nettoyage ethnique». |
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