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Les habitants de la localité Hamou Ali crient à la dégradation de leur
cadre de vie. Dans une lettre adressée au premier responsable de la wilaya, les
habitants de cette localité,relevant de la commune de Tafraoui, Daïra de Oued
Tlelat, énumèrent les problèmes qu'ils rencontrent au quotidien. «Absence de
raccordement au gaz de ville, éclairage public défectueux, routes
impraticables, absence d'espaces verts, de stade et de marché. La vie est
devenue quasiment insupportable pour nombre de riverains» affirment ils. «
Concernant le réseau routier, il est quasiment impraticable. Il suffit de
quelques gouttes de pluie, pour transformer toute la zone en un vrai
bourbier.La localité présente encore de nombreuses lacunes, en matière d'AEP et
d'assainissement, étant donné le nombre important de groupements immobiliers qui
restent encore dépourvus d'eau potable, et de réseaux d'évacuation des eaux
usées, pour plusieurs motifs, dont la non-conformité ou encore leur vétusté».
Les habitants réclament surtout du travail pour les jeunes qui passent leur
temps à tourner en rond, et quand il y a du travail, c'est uniquement durant la
saison agricole. «Aucune zone industrielle n'a été créée pour la résorption du
chômage, qui ne cesse d'augmenter de plus en plus». Les habitants dénoncent
aussi l'absence d'un bureau de poste, pour une population de prés de 15.000
âmes, dont la majorité est faite de retraités qui sont contraints d'effectuer
plusieurs déplacements, pour encaisser leurs pensions. Le transport est
insuffisant et irrégulier. Les employés et les enfants scolarisés arrivent toujours
en retard, à leurs établissements. Dans leur lettre les habitants demandent
aussi la réhabilitation de l'école primaire, et du centre de santé, qui se
trouve dans un état de dégradation très avancé.« Nos préoccupations ont été
maintes fois présentées aux élus mais en vain. Ces derniers sont toujours
absents durant leur mandat, enfermés dans leurs bureaux et jamais sur le
terrain. «Voyez vous-même ! Y a-t-il une amélioration dans cette bourgade, qui
abrité l'une des plus grandes écoles de l'aviation militaire.» Nos
interlocuteurs ont saisi cette occasion, pour aborder le problème de l'eau
potable, qui depuis quelque temps, a une couleur rougeâtre, comme si elle était
mélangée à de la terre.Du coup, les riverains doivent recourir aux colporteurs
d'eau pour les approvisionner. Un autre riverain indiquera que même la pression
est extrêmement faible dans certains foyers. Cela provoque des désagréments aux
citoyens. Du côté de la société des eaux et de l'assainissement d'Oran (SEOR)
on apprend que les citoyens, ont été avisés, le début du mois de septembre, que
l'eau n'est pas claire suite à des travaux de forage. Concernant la pression,
très faible, on apprend que le village sera bientôt doté de groupes
électrogènes pour garantir une distribution continue en eau potable.