Hier, plus d'une centaine de résidents et résidentes, de la cité
universitaire Belgaid des 8000 lits, se sont rassemblés devant le siège de la
direction des œuvres universitaires, pour dénoncer le climat d'insécurité, qui
règne au niveau des trois résidences, et qui a été considérablement aggravé par
l'actuelle grève dont les initiateurs prennent en otages les non grévistes. Les
protestataires, en écrasante majorité des premières années, de médecine, de
pharmacie et d'école préparatoire, étaient tous unanimes pour affirmer, qu'ils
ne sont concernés ni de près ni de loin par cette grève illimitée et que les
agissements des résidents grévistes demeure illégitime, et sont dans une
situation de non droit. Sinon comment expliquer leur intrusion au niveau d'une
résidence universitaire en contraignant les non grévistes à adhérer à leur
mouvement et ce, à travers des menaces verbales mais souvent physiques. Les
concernés affirment que les armes blanches circulent librement au niveau de
cette cité, et augmentent les risques d'affrontements, dont les conséquences
peuvent êtres dramatiques. De ce fait, un climat de psychose a été engendré et
les non grévistes sont empêchés de sortir, aussi bien pour rejoindre les
facultés ou les instituts, que pour leurs emplettes, étant donné que le
restaurant est fermé depuis plusieurs jours, par les grévistes, empêchant le
personnel de s'activer, hormis une femme, qui a été autorisée de préparer le
petit déjeuner. Lors d'une sortie forcée, une résidente a été victime d'une
blessure. Quant à l'objectif de ce sit-in, ses auteurs tiennent à mettre devant
ses responsabilités, la direction des œuvres universitaires, afin qu'elle
prenne toutes les dispositions pour mieux sécuriser les étudiants non
grévistes. Au même moment, des affrontements entre grévistes et non grévistes
ont éclaté devant l'entrée principale de la cité universitaire, et aux
alentours, du fait que d'autres affrontements sont signalés entre les grévistes
qui ont tenté de bloquer la circulation et les habitants de Sidi El Bachir. En
l'absence des responsables de la DOU, les protestataires n'ont pu obtenir la
moindre promesse de cette direction, mais ils ont pu être écoutés par des
officiers de la police qui leur ont promis de prendre les mesures qui
s'imposent, pour mieux sécuriser aussi bien le campus que les résidents.
Concernant les problèmes vécus à l'intérieur des trois résidences, les doléances
doivent êtres transmises aux responsables administratifs, appelés à trouver et
dans l'urgence des solutions. Parmi les manquements énumérés, l'insuffisance
des moyens de transport mis à la disposition des résidents, dont le lieu
d'études se situe à plus de 20 km, avec seulement deux bus, affectés pour les
quelques 400 étudiants de l'INESM, qui s'avèrent insignifiants. A plusieurs
reprises, des résidents et notamment, des résidentes ont été dans l'obligation
d'emprunter des véhicules clandestins. Quant aux commodités, il est
inconcevable que des blocs, ne datant que de deux ans, ne disposent pas d'eau
chaude, alors que tous les équipements adéquats ont été installés et qu'une
garde médicale n'est jamais assurée, ainsi qu'un campus qui ne dispose même pas
d'une ambulance pour les cas urgents. Cette situation était attendue, et
l'alerte a été donnée il y a une année par les résidents de l'une des plus
importantes cités universitaires de la wilaya, par le nombre de lits, et qui en
l'absence d'un système de sécurité adéquat, est devenue un refuge pour les
désœuvrés et les bandes d'individus de mauvais acabit. Les résidents, ont
maintes fois lancé des SOS, du fait qu'ils sont devenus la proie des voyous,
qui les attaquent à l'intérieur même de la résidence universitaire, alors qu'en
dehors, très souvent, ils sont apostrophés par des bandes de jeunes voyous qui
les menacent avec leurs armes blanches.