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Lundi, au sixième jour de l'agression israélienne contre la population
palestinienne de la bande de Ghaza, les tractations s'intensifiaient pour
l'arrêt des bombardements et trouver une issue politique rapide à cette crise.
Pour autant, l'armée israélienne bombardait par mer et par air la ville
enclavée et coupée du reste du monde, faisant 18 morts, portant à 101 le nombre
de tués. La journée de dimanche a été la plus meurtrière avec 31 Palestiniens
tués, des femmes et des enfants, en dépit des efforts pour instaurer une trêve.
«Le nombre de martyrs a atteint 80 avec la mort de Nisma Abu Zorr, 23 ans, de
Mohammed Abu Zorr, 5 ans, et de Ahid al-Qatati, 35 ans, dans un raid aérien»
ayant visé le quartier de Zeïtoun, dans la ville de Ghaza, a déclaré le
porte-parole du ministère de la Santé de la bande de Ghaza, Ashraf al-Qudra.
Face à cette énième agression israélienne, et après celle de 2008-2009 au cours
de laquelle plus de 1.400 Palestiniens ont été tués, un ballet diplomatique a
été mis en place pour tenter d'imposer à Israël une trêve.
Hier lundi, des tractations étaient menées entre les délégations de plusieurs pays, dont un responsable israélien qui s'est rendu dimanche et où le président égyptien Mohamed Morsi a reçu les dirigeants des deux principaux mouvements de Ghaza, le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal et le chef du Jihad islamique Abdallah Challah, indiquent des sources égyptiennes. De son côté, l'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, et le ministre allemand des Affaire étrangères, Guido Westerwelle, devaient se rendre lundi à Al-Qods, au lendemain d'une visite du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, doit se rendre aujourd'hui à Ghaza à la tête d'une délégation ministérielle pour discuter avec les responsables du Hamas. Israël se prépare à une opération terrestre sur la bande de Ghaza après la convocation des réservistes et le déploiement d'un important dispositif militaire au sol. Depuis plusieurs jours, l'armée israélienne a mobilisé des dizaines de milliers de réservistes et déployé des transports de troupes blindés, des bulldozers et des chars à la frontière avec la bande de Ghaza, dans la perspective d'une éventuelle opération terrestre. Cependant, il reste évident que cette opération doit avoir autant l'aval des autorités politiques mais, surtout, des soutiens d'Israël, au premier chef les Etats-Unis. Car une opération au sol impliquerait des moyens militaires importants, mais également des dommages collatéraux que l'opinion publique locale est mal préparée à accepter. D'où le grand embarras des ?'faucons'' à déclencher cette opération terrestre, qui pourrait être annulée dans le cas d'un accord sur une trêve qui, selon certains médias, était négociée hier au Caire par l'intermédiaire de diplomates égyptiens. L'agence palestinienne avait publié les conditions posées par les deux parties en vue d'un cessez-le-feu. Les Palestiniens exigent la levée du blocus de Ghaza alors qu'Israël veut obtenir l'arrêt des livraisons d'armes à l'enclave ainsi qu'une trêve de 15 ans. |
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