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Sécurité routière : Un mieux mais beaucoup reste à faire

par Salah-Eddine K.

Célébrant la Journée africaine de la Sécurité routière, le Centre national de la prévention et de la sécurité routière (CNPSR) a organisé, hier à Alger, une rencontre-bilan avec la presse. Il est constaté une baisse du nombre des victimes des accidents de la route (2,5% par rapport à 2011). Durant la période de janvier à septembre 2011, 3.527 victimes ont été dénombrées alors que durant la même période de l'année 2012, le nombre des victimes a été de 3.457. Une légère différence, mais l'on affiche néanmoins, une relative satisfaction eu égard au nombre de véhicules mis en circulation, croissant d'année en année (200.000 nouveaux véhicules en 2012).

La « répression des infractions au code de la route et la sensibilisation vont de pair pour prévenir les accidents de la route », a estimé, Hachemi Boutalbi, lors de son intervention, au cours de cette rencontre. Il rappellera que lors de l'application du nouveau dispositif du code de la route, en 2010, les résultats étaient plus convaincants, puisque, dira-t-il, dès l'application dudit dispositif, le nombre des victimes de la route a connu une baisse de près de 1.000, comparativement à l'année précédente. Ce nombre a connu une augmentation en 2011 et connaît une certaine stabilité en 2012, avec 2,5% de moins. Mais la question ne se situe pas uniquement à ce niveau. Le conférencier estime que c'est en amont qu'il faut prendre les choses au sérieux. Une formation adéquate des postulants au permis de conduire devra permettre obligatoirement une diminution des accidents, le facteur humain (ou faute du conducteur représentant, selon lui, le pourcentage le plus élevé des causes des accidents de la route (90%).

Cela étant, le ministère des Transports est sur le point de revoir le programme de formation que doivent dispenser les auto-écoles en ce qui concerne les circuits, les méthodes d'examens, la qualité des formateurs? Ce sont là les préoccupations actuelles du ministère des Transports et des lois ne tarderont pas à venir, en ce qui concerne ce chapitre.

Dans le même contexte, le conférencier a rappelé les mesures qui entreront en application en 2013, dont le certificat professionnel pour les conducteurs de camions qui, par ailleurs, devront dès l'année prochaine, se doter de mouchards. Quant au permis à points, il est toujours en préparation.

Le conférencier a estimé d'autre part, que les campagnes de sensibilisation restent insuffisantes et qu'il y a lieu de multiplier ces actions, et ce malgré les campagnes précédentes. La prévention contre les accidents de la route doit être l'affaire de tous et non seulement l'apanage de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale ou encore du ministère des Transports, les associations citoyennes, doivent également prendre part à des opérations de sensibilisation. Les moyens humains et matériels dont la création de nouvelles unités pour renforcer le rôle de la Gendarmerie nationale, (radars et autres moyens) a estimé, pour sa part, le représentant de ce corps, lors de cette conférence, ne peuvent être les seuls moyens de lutte contre les accidents de la circulation. Le plus important reste, selon cet intervenant, « le respect de la loi qu'il faut ériger en culture. Donc la sensibilisation doit être continuelle et sans relâche».

Boutalbi a indiqué d'autre part, que l'Algérie n'est pas classée parmi les pays où le bilan des accidents de la route est le plus lourd. Il rappellera que le classement de l'organisme international sur la prévention routière (PRI) de 2009, classe l'Algérie au 13ème rang en ce qui concerne le nombre d'accidents et au 15ème par rapport au nombre des tués.