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Lancée il y a plusieurs mois au niveau de
la commune de Constantine, l'opération de goudronnage des routes qui a été
confiée à trois entreprises locales, deux appartenant au secteur privé et une
au secteur publie, se poursuit toujours, mais par intermittence, alors que la
saison des pluies, peu propice à ce genre de travaux publics, est arrivée.
En remarquant que dans plusieurs secteurs de leur ville, des routes ont été décapées depuis des semaines, puis ont été laissées en l'état, les constantinois se sont demandé, à juste titre, si les travaux vont toucher tous les quartiers où si ils seront encore remis aux calendes grecques une fois que le mauvais temps décide de s'installer dans la durée. Dans le quartier de Sidi-Mabrouk, nous ont signalé des riverains, depuis bientôt un mois, la route a été décapée et elle n'est toujours pas goudronnée. D'où les gênes qu'elle occasionne aux véhicules et aux riverains. «C'est infernal !» a crié hier au téléphone une résidente de ce quartier qui nous a contactés pour nous demander de parler de la situation. Le même problème a été signalé sur un tronçon de la voie rapide qui longe la cité Boussouf. Et les automobilistes et les taxieurs qui font cette ligne ont évoqué les conséquences que cette situation engendre sur la mécanique de leurs véhicules. A la cité El Gammas, des membres d'une association du quartier se sont demandé pourquoi l'entreprise qui avait commencé à goudronner la route principale qui traverse la cité a fait le travail à moitié et, avant de disparaître, elle a laissé une bonne partie de la voie non recouverte par la couche d'asphalte goudronnée. Les plaintes des citoyens fusent de partout, de Bab-El-Kantara à propos de la rue Debbah Louisa qui a été elle aussi décapée il y a plus d'une semaine et attend le goudronnage. «Comme la route est en descente, depuis le Chu jusqu'à l'entrée du pont sur la voie du chemin de fer, cet état la rend dangereuse et glissante quand tombe un peu de pluie», nous a expliqué à son tour hier un autre automobiliste. S'agissant de la qualité du travail déjà fait par les opérateurs, les critiques des citoyens sont aussi acerbes. «C'est du travail bidon !», s'est exclamé hier un citoyen en citant le goudronnage du boulevard de la Soummam, notamment à proximité du stade Hamlaoui. Les déblais pleins de goudron, a-t-il expliqué, sont jetés aux abords de la route et ont été durcis par le soleil. Et les ouvriers des services de nettoyage de la commune éprouvent beaucoup de difficultés pour les dégager en vue de les déverser dans la décharge réservée à cet effet». Un autre citoyen a soutenu que l'opération se déroule dans l'incohérence la plus totale à cause de l'absence de coordination entre les intervenants. «Imaginez, a-t-il dit, que dans certains quartiers, pendant que les travaux de décapage et de goudronnage se déroulent, des creusements, sont menés en parallèle d'un coté et de l'autre de la voie par les services d'autres opérateurs. Et aucun contrôle des services concernés n'est opéré parce que les entreprises travaillent de nuit». Interrogé hier, le chargé de la communication de l'APC n'a pu donner la moindre réponse ou explication, « car, a répondu M. Benlecheheb, le directeur technique est en congé de maladie et les élus sont occupés par la campagne électorale». En ce qui concerne le président de l'APC, il était injoignable car ces deux lignes téléphoniques étaient constamment occupées. |
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