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Le lycée Omar El-Mokhtar, situé à Haï Akid Lotfi, reste dans l'œil du
cyclone. Après les graves incidents enregistrés le mois dernier suite au
suicide d'une jeune lycéenne, cet établissement secondaire est le théâtre d'un
dangereux relâchement de la discipline poussant le personnel enseignant à
entamer à partir d'hier matin une grève ouverte.
Le personnel enseignant a décidé aujourd'hui (dimanche) suite à une assemblée générale d'observer une grève ouverte. Nous n'allons pas reprendre les cours jusqu'au règlement de tous les problèmes que nous rencontrons quotidiennement dans cet établissement», affirme la représentante des concernés. Les enseignants de ce lycée souffrent le martyre depuis un mois en raison d'une grave détérioration des conditions de scolarité. Des classes saccagées, des lycéens qui n'en font qu'à leur tête, des jeunes qui fument dans les couloirs et même à l'intérieur des classes, des bandes de lycéens qui perturbent les cours avec la musique de leurs portables? autant de tracas soulevés par les enseignants. La représentante des concernés parle de «récréation permanente» dans ce lycée. Des comportements qui sont loin d'être anodins sont pratiqués par les élèves qui, en quête de sensations fortes et de rigolades, n'hésitent pas d'inventer chaque jour de nouvelles espiègleries. «Des lycéens de première année secondaire avaient saccagé la semaine dernière plusieurs classes sans que des mesures de discipline soient prises à leur encontre par l'administration. Ils avaient volontairement endommagé les appareils de chauffage central provoquant des inondations dans les salles de cours», regrette cette syndicaliste. Des enseignants et essentiellement les femmes affirment avoir reçu des menaces de la part de certains élèves. «Les élèves font la loi dans le lycée. Ils osent même menacer leurs enseignants de pires représailles. Nous ne pourrons jamais assurer la surveillance des examens dans ces conditions», s'insurgent les concernés. A rappeler que les élèves de ce lycée avaient mené mi-octobre dernier un mouvement de protestation suite au décès de leur camarade. Ils avaient manifesté depuis le domicile mortuaire de la victime jusqu'à l'établissement devant lequel ils ont tenu un sit-in pour dénoncer ce qu'ils avaient qualifié de mauvaise gestion du lycée, de pratiques douteuses de la part de l'administration et bien d'autres accusations. Selon un membre de l'association des parents d'élèves de ce lycée, cette anarchie était inévitable en raison de la surcharge de l'établissement qui compte 1.040 élèves, dont 13 divisions pour la seule première année. Les parents d'élèves mettent à l'index l'académie qui n'aurait pas réuni, selon eux, les meilleures conditions pour une gestion efficiente de cet établissement. |
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