
Les corps communs et ouvriers professionnels du secteur de l'Education
nationale semblent désormais plus que jamais déterminés à aller jusqu'au bout
de leur mouvement de contestation. Un rassemblement de protesta sera organisé,
ce mardi, devant le siège de la wilaya par les corps communs affiliés au
Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels (SNCCOPEN),
a annoncé hier, le coordinateur de wilaya de cette organisation syndicale.
«Nous allons tenir un sit-in devant le siège de la wilaya ce mardi, pour
contester notre exclusion par les pouvoirs publics. Nous comptons également
observer, à partir du début de décembre prochain, une série d'actions de
contestation, dont des rassemblements périodiques devant le siège de
l'Académie», affirme notre interlocuteur. Le syndicaliste a énergiquement
dénoncé les «injustices» infligées à cette catégorie de travailleurs par la
tutelle. «Les corps communs souffrent de graves injustices. Nous rencontrons
énormément de problèmes notamment avec les responsables faisant fonction de
directeur, désignés par l'Académie, sans aucune formation pour la gestion des
établissements», regrette-t-il. Le rassemblement de mardi sera organisé dans le
cadre des actions de contestation décidées par le SNCCOPEN, suite à l'AG
extraordinaire de son conseil national, tenue à Aïn Temouchent. Le conseil
national avait décidé, à l'unanimité, d'investir la rue à travers
l'organisation de sit-in périodiques devant les académies et le siège du
ministère de tutelle. Un rassemblement des membres fondateurs de ce syndicat
sera tenu devant le siège du ministère du Travail, de même qu'un rassemblement
national sera tenu dans les prochains jours, devant le ministère de tutelle à
Alger, précise le même syndicaliste. Le SNCCOPEN réclame l'insertion des corps
communs dans le secteur de l'Education nationale, conformément au décret
exécutif 240/12 amendé par le décret 315/08, la révision du statut particulier
et le régime indemnitaire de cette frange, approuvé par le Conseil des
ministres du 7 février dernier, dans le cadre de la loi de finances 2012 et la
révision des salaires de base des corps communs. Le SNCCOPEN veut aussi
l'augmentation de la prime de rendement à 40% au lieu de 30% actuellement,
l'annulation de l'article 87 bis du code de travail, le droit à la formation
continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de
service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels.
Le syndicat exige aussi la révision à la hausse des primes dites essentielles:
la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits
chimiques, la prime de transport, la prime de rendement ainsi que la prime de
service permanent. Il est à noter que le SNCCOPEN a annoncé hier, un
rassemblement de protestation devant le siège du ministère de l'Education
nationale pour la journée de samedi 24 novembre en cours qui coïncidera avec la
fête religieuse d'Achoura.