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Le marché algérien des équipements militaires s'étoffe de plus en plus et
se diversifie dans le sens d'une plus grande ouverture aux grands constructeurs
internationaux. Que ce soit pour l'armement, les équipements de défense ou les
systèmes de communications et de surveillance, l'Algérie diversifie
actuellement, au mieux de ses intérêts, autant ses partenaires que ses
fournisseurs.
Selon l'hebdomadaire allemand «Spiegel», une filiale du groupe allemand de défense et d'équipement automobile «Rheinmetall» va produire des véhicules blindés pour l'Algérie. Dans son édition de ce lundi, «Spiegel» indique que cette filiale du groupe «Rheinmetall» va produire, sur 10 ans, jusqu'à 1.200 véhicules blindés de type ?Fuchs'. Citant des sources gouvernementales, «Spiegel» ajoute que le gouvernement allemand estime que cette filiale de «Rheinmetall» va produire en Algérie, dans les 10 ans à venir, jusqu'à 1.200 véhicules blindés pour les besoins locaux. Le «Spiegel» rappelle que le gouvernement allemand avait donné son accord, début 2011, pour la livraison de 54 véhicules blindés de ce type pour un total de commandes de 195 millions d'euros, et de véhicules tout terrain pour 286 millions d'euros. En 2010, l'Allemagne avait donné son accord pour un montant de 19,8 millions d'euros consacrés au secteur de l'armement avec l'Algérie. C'est dire qu'après la visite du Président Abdelaziz Bouteflika en Allemagne, les deux pays ont ouvert, un peu plus grand, le champ de la coopération, l'élargissant logiquement au domaine des équipements. La visite de M, Bouteflika en Allemagne en 2010, s'était en fait accompagnée par une ouverture plus franche de la coopération entre les deux pays, mais également avec une entrée timide des équipementiers de l'armement allemands sur le marché algérien. Car, jusqu'à présent, les Russes sont en position de force avec 13% du marché algérien des équipements de défense. L'information du «Spiegel» confirme en fait, celles déjà publiées dans la presse allemande et relatives à des contrats de défense entre des équipementiers allemands et l'Algérie. En 2011, le Conseil de sécurité du gouvernement allemand a approuvé un projet de vente de matériels militaires d'un montant de 14,6 milliards de dollars sur 10 ans. Si «Rheinmetall» va fournir des blindés de transport Fuchs, Daimler doit livrer des camions et des véhicules tout-terrain et surtout, ThyssenKrupp va fabriquer deux frégates de type Meko-200, pour la marine algérienne. Et pour faire bonne mesure, Cassidian, filiale d'EADS, Rhode & Schwarz et Carl Zeiss ont remporté l'appel d'offres, lancé en 2007 et visant à sécuriser les frontières terrestres et maritimes du pays, face à Thales-CS, Indra-Alcatel, Selex et Raytheon. Le contrat de fourniture de frégates par le groupement d'entreprises Allemand «ThyssenKrupp Marin Systems» (TKMS) porte sur un montant global de 2,176 milliards d'euros (2,886 milliards de dollars US), selon la presse allemande. Sur le même chapitre, le ministère de la Défense avait signé en 2012, un accord avec l'Allemand Daimler via un joint-venture avec le fonds d'investissement émirati «Aabar» pour la fourniture de véhicules industriels tout-terrain, des moteurs et des bus de transport. «Les trois projets en question, sont intégrés dans un vaste programme de partenariat industriel et commercial algéro-émirati-allemand», selon une source algérienne autorisée. L'Algérie, le Fonds d'investissement émirati «Aabar» et l'Allemand Daimler avaient signé, en mars 2011, un accord de partenariat pour la création d'une société commune de fabrication de véhicules industriels. La société sera implantée sur le site de la SNVI à Rouiba et devra produire 8.500 véhicules industriels par an, de marque Mercedes-Benz, et atteindra une capacité de production de 16.500 véhicules/an sur 5 ans. |
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