Avec les premières précipitations, des centaines de familles, habitant
les abords des oueds et les bassins versants, viennent de lancer un appel
pressant aux autorités, pour un éventuel relogement, avant que ne survienne une
catastrophe. Ces familles, qui ont érigé des maisons de fortune, constituant
des bidonvilles, au niveau des zones inondables, notamment dans les communes de
Sidi Chahmi, Es-Sénia, Kouchet El Djir, à l'Ouest d'Oran, et Sidi Ben Yebka,
sollicitent, des services concernés,leur relogement, en application des
nouvelles instructions du gouvernement. En effet,les services techniques des
secteurs urbains de la commune d'Oran et des autres communes ont été chargés de
recenser les habitations situées à proximité des oueds, au dessus des falaises
et des bassins versants. Les secteurs urbains et les services de l'urbanisme
ont été aussi instruits pour interdire toute construction à proximité des sites
sus- cités. Les responsables concernés sont tenus de présenter une cartographie
des zones inondables et des fiches techniques pour des projets de préservation
des sites et zones inondables. Pour les constructions situées aux abords des
Oueds et en dessous de falaises, elles doivent faire l'objet de démolition et
des dispositions doivent être prises pour le relogement des familles. D'autre
part, une cartographie de toutes les zones inondables en Algérie est en voie
d'élaboration, par le ministère des ressources en eau, pour définir les zones à
risque. Dans le même cadre, des études «globales et complètes» des zones
inondables de la wilaya, seront réalisées par la direction de l'hydraulique.
Cette décision a été prise l'année écoulée suite aux fortes pluies qui se sont
abattues sur la wilaya d'Oran, causant des stagnations d'eau dans certaines
localités. Des stagnations qui ont décelé des «insuffisances» dans les études
portant sur leur protection contre les inondations, notamment à Sidi Chahmi, El
Braya, Chehaïria. La direction de l'hydraulique de la wilaya d'Oran a bénéficié
auparavant d'une enveloppe budgétaire estimée à 130 milliards de centimes, pour
la réalisation de quatre retenues collinaires. Cette opération concerne le
centre urbain de six localités, regroupant quelque 650.000 habitants.Toutefois,
les études réalisées auparavant pour la protection de six zones inondables de
la wilaya, n'ont pas pris en charge un certain nombre de travaux nécessaires
sur les points de stagnation des eaux de pluies.Aussi trois zones inondables,
se trouvant dans les communes de Oued Tlélat, El Mouhgoun et Bir El Djir entre
autres,ont été identifiées par la protection civile. Les mêmes services
indiquent que le risque des inondations est dû au facteur humain, surtout
lorsqu'il s'agit de constructions érigées aux abords des Oueds et de
l'obstruction des lits des Oueds, ce qui provoque le débordement des eaux, et
par la suite, des inondations, à l'instar de ce qui s'est passé à Sidi Chahmi
en 2007.