Une commission ministérielle, a été dépêchée samedi à l'académie, pour
enquêter sur la gestion des services de cette administration, a-t-on appris
hier de sources syndicales.
Cette commission a été envoyée par le ministre de tutelle, suite au
débrayage tenu durant la journée de mercredi dernier, par le Snapest. Les
représentants de cette organisation syndicale se sont entretenus jeudi dernier
avec le ministre, lors de la réunion consacrée aux syndicats du secteur. Ils
avaient dénoncé la «détérioration des conditions de travail dans les
établissements scolaires, à cause du grave déficit en matière d'encadrement
pédagogique et administratif». Le Snapest insiste sur l'ouverture de nouveaux
postes budgétaires, pour couvrir le déficit constaté dans certaines matières
essentielles (maths, physique, langues étrangères). Le cycle secondaire a
besoin au minimum de recruter 200 professeurs, pour combler le grave déficit en
encadrement, selon ce syndicat. Deux mois après la rentrée des classes, des
centaines d'élèves restent sans professeurs, pour les matières essentielles. Le
déficit en matière d'encadrement des mathématiques est cependant le plus
préoccupant. L'académie a ouvert cette année 50 postes pour les diplômés en
mathématiques, mais seulement 45 candidats se sont présentés à ce concours.Tous
les candidats ont été systématiquement retenus, alors que cinq postes n'ont pas
été attribués, faute de postulants. Les besoins de la wilaya en matière
d'encadrement de mathématiques est important, vu que plusieurs établissements
du secondaire et du moyen souffrent depuis 2011 d'un déficit en enseignants de
mathématiques. Le Snapest réclame aussi l'autorisation pour les professeurs de
se déplacer, en cas de nécessité, hors mouvement. Le Snapest veut aussi la
suspension des décisions coercitives obligeant les professeurs à enseigner
d'autres spécialités. Le syndicat dénonce par ailleurs la gestion du dossier
des 800 élèves exclus par l'académie. Ces élèves exclus par les conseils de
disciplines avaient été réintégrés sur simples dérogations de l'académie, sans
passer par la commission de recours. La réintégration de ces élèves exclus est
à l'origine de graves tensions dans les lycées. Depuis la rentrée des classes,
76 élèves ont été traduits devant la commission de discipline, pour violences
verbales ou physiques contre le personnel enseignant et administratif.