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De nouveaux indicateurs d'évaluation du système scolaire seront mis en
œuvre dès cette année. La réforme scolaire exige que l'on passe du stade d'une
évaluation descriptive à une autre qui rend compte de la réalité des
scolarisés.
Le rapport portant sur l'évaluation du système scolaire qu'a réalisée une équipe d'experts nationaux de l'Institut de recherche en éducation (INRE), avec l'assistance de l'UNICEF, a été présenté, hier, au siège dudit institut à Alger. Rapport attendu depuis 2 ans et dont la diffusion du contenu se fera, à partir de la prochaine semaine, à l'attention des acteurs de l'éducation. Cette étude avalisée par l'UNICEF fait part d'«outils» ou indicateurs à prendre en ligne de compte pour l'évaluation du système scolaire. Selon le coordonnateur du groupe d'experts chargés de ce dossier, Lakhdar Baghdad, il s'agit d'outils pour réaliser des évaluations portant sur «l'équité d'accès à l'école, sur l'égalité des chances dans la réussite scolaire autant qu'elles portent sur les conditions de scolarisation que sur la qualité de l'enseignement et sur le financement du secteur». «Les élèves n'habitent pas tous à la même enseigne, leur réussite dépend d'un système qui doit leur donner les mêmes chances», a-t-il dit. Il est indiqué que cette étude, intitulée «Référentiel d'indicateur d'évaluation des normes assignées au système scolaire algérien», constitue un tableau de bord «pour estimer le niveau réel des réalisations des objectifs de la réforme et permet d'évaluer objectivement les écarts enregistrés en même temps qu'il vise à identifier ses dysfonctionnements. L'objectif étant de remédier par des solutions adéquates à ces situations. L'évaluation descriptive du système scolaire faite jusque-là, selon cette expertise, a eu uniquement pour souci de faire des bilans descriptifs rendant compte des progrès ou stagnations par rapport à une ou plusieurs années antérieures, mais ce qui importe le plus est de chercher les causes ayant permis ces évolutions négatives ou positives. Pourquoi des classes sont vides ou surchargées ? A combien est évaluée la déperdition scolaire et dans quel cycle se manifeste-t-elle le plus ? Quel est le taux de la scolarisation des enfants de 6 ans inscrits en première année, et le nombre d'enfants ayant le même âge et qui n'ont pas été inscrits ? Ce sont là quelques exemples donnés dans la foulée sur lesquels devront porter les futures évaluations. En d'autres termes, toute évaluation devra permettre de diagnostiquer et d'anticiper sur les causes ayant conduit à tels ou tels résultats. Les services d'orientation scolaire et directions de l'éducation auront la tâche de faire les propositions et d'anticiper sur les problèmes que rencontrent les scolarisés, a indiqué le représentant de l'Education nationale, M. Idder. Des rencontres régionales sur ce sujet sont prévues durant l'année en cours. |
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