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La direction de l'Education parle de «rébellion» : Le Snapest maintient sa grève aujourd'hui

par Sofiane M.

La direction de l'Education sort de son mutisme après l'appel à la grève pour la journée de mercredi dans les établissements secondaires lancé au courant de cette semaine par le Syndicat autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest).

L'académie a estimé, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, que cette grève est «illégale». La direction de l'Education est allée plus loin en qualifiant cette action de «rébellion et violation de la réglementation en vigueur notamment le code du travail». Le communiqué, paraphé par le chargé de communication au niveau de cette direction, accuse les syndicalistes de cette organisation de «semer la zizanie» parmi les travailleurs du secteur.

«L'académie n'a pas été avertie officiellement par cette organisation syndicale. Nous avons appris par d'autres voies qu'une grève aura lieu ce mercredi, ce qui est illégal, vu que les syndicats sont obligés par la loi de déposer un préavis de grève huit jours au minimum avant l'entame du mouvement de contestation», précise-t-on dans ce communiqué. L'académie a aussi réitéré son engagement à prendre en charge toutes les revendications soulevées dans le PV de la réunion avec les représentants de ce syndicat le 7 octobre 2012. Abordant la fermeture des portes du dialogue, l'académie soutient que deux journées de réception (mardi et jeudi) sont consacrées pour l'accueil sans distinction de tous les travailleurs et de leurs représentants.

Du côté du Snapest, un syndicaliste précise: «La grève sera maintenue. Nous avons avisé l'académie par fax et nous détenons le bordereau du courrier. Concernant ce communiqué, il devait être paraphé par le directeur ou le SG de l'académie. Le chargé de communication n'est nullement habilité à s'adresser au personnel enseignant».

Il est à rappeler que le Snapest avait décidé d'observer cette journée de grève pour attirer l'attention des instances concernées sur «la détérioration terrible des conditions de travail dans les lycées».