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Le stock d'adresses IPv4 disponibles s'épuise. Les 8% qui restent pourraient permettre de ne tenir que jusqu'à la fin de cette année. La solution ? Passer à l'IPv6. Mais la transition n'est pas si facile... Comment peut-on définir cette nouvelle version du protocole IP ? C'est le protocole d'Internet qui constitue la base de la toile et permet d'utiliser les milliards d'adresses différentes pour connecter les ordinateurs, smartphones et autres noeuds reliés au réseau. La demande croissante d'adresses Internet oblige progressivement de passer du protocole actuel IPv4 à l'IPv6. En fait l'adresse IPv4 compte 32 bits, contre 128 bits pour l'IPv6, ce qui donne des possibilités illimitées. La NRO, ou Number Resource Organization est l'organisme qui est chargé de la distribution des adresses IP aux providers des services d'Internet et aux autres opérateurs. Cette entité qui chapeaute les cinq structures (Regional Internet Registries) chargées de gérer localement la distribution des adresses IP aux opérateurs, vient de tirer la sonnette d'alarme en annonçant que le nombre d'adresses IPv4 encore disponibles est tombé sous le seuil des 8 % des 5 milliards d'adresses IP autorisées actuellement par le réseau. Il sera donc de plus en plus difficile de créer de nouvelles connexions à Internet. La NRO donne des recommandations aux entreprises pour supporter IPv6 sur leurs infrastructures ; aux structures gouvernementales pour en faire autant et surtout encourager le déploiement du nouveau protocole et l'achat d'équipements et logiciels compatibles. Quand aux éditeurs et constructeurs, ils doivent évidemment implémenter l'IPv6 dans leurs produits. Cependant, ce protocole tarde à se mettre en place. Et pourtant, les entreprises vont être obligées à s'équiper dans les plus brefs délais. Le déploiement et l'achat d'équipements et de logiciels compatibles ne sont pour le moment pas fait par les différents acteurs. De plus, les éditeurs n'intègrent pas encore le protocole dans leurs produits, ce qui n'incite pas les fournisseurs des services Internet et les autres entreprises à mettre en oeuvre l'IPv6. Le retard de déploiement s'explique non seulement par les coûts mais aussi par l'hésitation des providers à adopter l'IPv6. Deux raisons à cela : l'étape de migration entre l'IPv4 et le nouveau protocole et surtout les problématiques de sécurité associés. Aujourd'hui, les comptes IPv6 ne représentent que 0,05% du trafic Internet soit une toute petite partie du trafic global, bien qu'il soit en constante progression. |
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