|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le bras de fer entre la directrice et les enseignants de l'école primaire Djellouli Mohamed (ex-école Khemisti de garçons), dans la commune de Bir El-Djir, se durcit. En effet, les enseignants de cette école, qui compte quelque 420 élèves, ont entamé une grève ouverte depuis dimanche. «Le départ de la directrice est la principale revendication des protestataires», dira M. Ayed, représentant de l'Union nationale du personnel de l'enseignement fondamental (UNPEF) chargé de l'organique. Selon le même syndicaliste, «les enseignants protestent contre les agissements et les dépassements de la directrice de leur établissement». Pour plus de détails, M. Ayed cite l'exemple de la surcharge des classes. «Cette école compte 12 classes, mais cette année, la directrice a réduit le nombre de classes à 10 pour qu'au final deux enseignantes soient en surnombre». L'un des parents d'élèves, qui s'est déplacé à notre rédaction, a confirmé les déclarations de M. Ayed, et a ajouté : «Actuellement, avec 46 élèves par classe, nos enfants n'arrivent plus à suivre leurs cours». Le syndicaliste a aussi abordé le problème des outils pédagogiques. «Faute de copies, les élèves n'ont toujours pas effectué le 1er devoir. La directrice a refusé de faire des copies pour les élèves et a demandé aux enseignantes de faire une collecte d'argent et tirer des copies en dehors de l'établissement», a-t-il souligné. D'autres problèmes ont été énumérés par le syndicaliste comme «l'utilisation de deux cachets, le passage des élèves au niveau supérieur sans avoir la moyenne et d'autres problèmes liés à la gestion de l'établissement et d'abus de pouvoir». Contactée, la directrice de l'établissement a souligné que depuis la rentrée scolaire, deux commissions ministérielles se sont rendues à l'école pour examiner ces problèmes et ont tranché. «Les membres de ces commissions n'ont trouvé aucune anomalie». Concernant les deux enseignantes sorties en surnombre, «c'est une décision du service de l'organisation du personnel de l'éducation (OPE) de la direction de l'Education, qui a décidé de réduire le nombre des institutrices dans mon école pour répondre aux besoins d'autres écoles déficitaires», précise la directrice, qui ajoute que pour ce qui est de la photocopieuse, «elle est destinée aux besoins de l'administration et non pas pour faire des photocopies pour 420 élèves (plusieurs matières), parce que je n'ai pas un budget spécial pour acheter le papier et le toner». Pour le cas de l'élève qui n'avait pas la moyenne et qui est passée en 3e année, la même responsable affirme qu'il s'agit d'une erreur de l'enseignante, qui a été rectifiée, et l'élève a redoublé. Concernant l'utilisation de deux cachets, la directrice indique «que l'école a été baptisée le 11 février 2011 mais à ce jour, les procédures administratives n'ont pas encore été achevées», avant de qualifier cette grève «d'illégale», parce que, précise-t-elle, aucun préavis n'a été déposé au préalable. «J'ai avisé l'inspecteur et des mesures seront prises», a-t-elle souligné. De son côté, M. Ayed a affirmé q'un préavis de grève a été déposé le 8 octobre dernier et un mouvement de grève a été observé le 15 octobre avant d'être suspendu après la visite de la commission ministérielle. «La grève a été relancée parce que même après cette visite, rien n'a changé. Pire encore, les enseignantes ont constaté que les membres de la commission n'étaient pas objectifs», a conclu le même syndicaliste. |
|