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Education : Les corps communs veulent investir la rue

par S. M.

Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) a appelé, à l'issue de sa session extraordinaire de son conseil national tenue au début du mois à Aïn Témouchent, ses adhérents à la mobilisation générale pour dénoncer l'exclusion des corps communs par les pouvoirs publics. Le conseil national de cette organisation syndicale a décidé à l'unanimité d'investir la rue à travers l'organisation de sit-in périodiques devant les académies et le siège du ministère de tutelle. Un rassemblement des membres fondateurs de ce syndicat sera tenu devant le siège du ministère du Travail. Le SNCCOPEN estime dans son communiqué que «la rue reste désormais l'ultime recours pour les corps communs devant la politique de pourrissement prônée par la tutelle». «La date de ces actions de contestation sera annoncée incessamment par le conseil national», précisent les syndicalistes. Le SNCCOPEN avait observé, rappelle-t-on, du 21 au 25 octobre dernier, une grève nationale de cinq jours. Ses membres fondateurs avaient également tenu un sit-in devant le siège du ministère du Travail pour exiger la délivrance du récépissé de l'enregistrement du dossier déposé par le syndicat en 2007 pour l'obtention d'un agrément. Les revendications de cette organisation syndicale tournent autour de sept points, à savoir l'insertion des corps communs dans le secteur de l'Education nationale, conformément au décret exécutif 240/12 amendé par le décret 315/08. Le syndicat réclame aussi la révision du statut particulier et le régime indemnitaire de cette frange approuvé par le Conseil des ministres du 7 février dernier dans le cadre de la loi de finances 2012 et la révision des salaires de base des corps communs. Le SNCCOPEN veut aussi l'augmentation de la prime de rendement à 40% au lieu de 30% actuellement, l'annulation de l'article 87 bis du code de travail, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Le syndicat exige le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve, l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation, et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse des primes dites essentielles: la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de rendement ainsi que la prime de service permanent.