Une jeune fille,
lycéenne de son état, filait le parfait amour avec un jeune de son âge, et
avaient même décidé de s'unir pour le meilleur et pour le pire, mais les
parents du jeune homme refusèrent le mariage. Quant au jeune homme, il ne
voulait comme femme que son amoureuse et, ne trouvant rien à faire d'autre, il
proposa à sa dulcinée de lui faire perdre sa virginité, pour mettre ses parents
devant le fait accompli ; ce qui les obligerait à accepter leur union. La jeune
fille ne voulut rien savoir et, ne s'avouant pas vaincu, le jeune homme
l'attendit un certain jour du mois de novembre de l'année dernière, à la sortie
du lycée, et demanda à lui parler, ce que refusa la jeune fille qui voulait
rompre, avec lui. Trop épris pour abandonner son projet, il insista tant et si
bien qu'elle accepta de l'écouter et l'accompagna sur un chemin isolé derrière
le centre de Naftal. Quand elle refusa l'idée de perdre sa virginité, et
qu'elle démontra sa volonté de rompre avec lui, il essaya de la violer,
imperturbable devant ses supplications. Voyant que l'irréparable allait se
produire, la jeune fille sortit un canif qu'elle avait dans son cartable, et en
donna un coup au thorax de son ex- ami. Le voyant en sang, elle se sauva sans
demander son reste. Le jeune homme appela ses deux amis qui se trouvaient non
loin de là, à la rescousse, et fut évacué vers la polyclinique de la Chiffa.
Mais, avant d'y arriver, il décéda alors que la jeune fille se dirigeait vers
la brigade de gendarmerie locale, où elle informa les agents, de ce qui était
arrivé. Au cours de l'audience du tribunal correctionnel de Blida qui vient
d'être tenue, elle reconnut son geste mais déclara qu'elle n'avait fait que
défendre son honneur et qu'elle n'avait nullement l'intention de le tuer.
Questionnée sur la présence du couteau dans son cartable, elle affirma qu'elle
le mettait là, pour se défendre, car elle habitait loin du lycée et qu'elle
traversait des lieux plutôt dangereux pour arriver chez elle, surtout en hiver,
où il fait nuit dès 17 h. Après délibérations, elle fut condamnée à quatre
années de prison ferme pour coups et blessures volontaires ayant entrainé la
mort sans intention de la donner.