L'hépatite virale, notamment celles des types B et C, demeure un énorme
problème de santé publique. A Oran, une quinzaine de nouveaux cas d'hépatite C
ont été dépistés depuis le lancement d'une campagne de dépistage gratuite.
Initiée par la Maison du diabète d'Oran, cette action a été lancée début du
mois d'octobre et sera clôturée le mois de décembre prochain, et ciblera les
malades chroniques et le grand public surtout qu'une grande partie de la
population ignore cette maladie qui touche le foie et provoque son inflammation
en entraînant une destruction plus ou moins importante des hépatocytes, qui
sont ses principales cellules. Cette campagne est initiée en collaboration avec
un laboratoire pharmaceutique privé qui a offert 5.000 tests. En effet, depuis
le lancement de cette campagne, 14 cas d'hépatite C ont été diagnostiqués. Des
chiffres qui ne reflètent pas la réalité puisque nombreux sont les gens qui ne
savent pas qu'ils sont atteints de cette maladie, notamment dans sa forme B et
C, et qui n'ont pas encore bénéficié du dépistage, alors qu'une hépatite B ou C
non diagnostiquée et non soignée peut se développer en cancer du foie.
Une cinquantaine de cas d'hépatite C ont été enregistrés à Oran, durant
les trois dernières années. L'absence de sensibilisation et le manque
d'association spécialisée dans ce type de maladie demeure à l'origine de sa
propagation rapide parmi la société d'autant que de nombreuses personnes ne la
découvrent que tardivement. En plus, l'absence d'une culture de consultation
périodique chez la plupart des personnes favorise également son apparition et
sa propagation par contamination. Aussi, l'injection de drogue est un facteur
de risque de transmission, de même qu'un sujet qui renifle de la cocaïne est
susceptible d'abîmer ses parois nasales, est-il souligné. Le contact avec du
sang contaminé peut se produire lors des séances d'hémodialyse d'acupuncture,
de tatouage, de rasage ou les soins dentaires si les précautions ne sont pas
prises. Les professionnels de la chirurgie dentaire tiennent à dénoncer les
pratiques dangereuses de certains «pseudo-chirurgiens-dentistes» qui dérogent à
cette règle. Des cabinets et cliniques privées spécialisées abandonnent la
tâche de la stérilisation du matériel médical aux femmes de ménage. Dans ce
contexte, des efforts considérables sont mis en œuvre par la DSP d'Oran pour
éviter toute apparition de ce genre de maladies. La DSP porte une attention
particulière à la circulaire ministérielle de 2010 qui oblige les cabinets
médicaux pratiquant des actes chirurgicaux comme les chirurgiens-dentistes à
s'équiper d'autoclaves, pour une meilleure stérilisation des instruments.