Les habitants du bidonville de Fedj Errih, qui ont été transférés
dernièrement à la nouvelle ville de Ali Mendjeli ( UV17 et UV18), menacent de
mouvements de protestation, contre les lenteurs dans l'alimentation en gaz de
ville de leurs logements, qui en sont toujours dépourvus et ce, depuis leur
installation. Selon certains de ces habitants, «cette situation dure depuis que
nous sommes entrés en possession des clés de nos appartements et que nous avons
été relogés à Ali Mendjeli». Et de faire état de leur grand étonnement face à
l'absence de gaz naturel, et de déplorer que cette énergie considérée comme
vitale, manque à ce point et pendant aussi longtemps. Et de dénoncer que «d'un
coté l'état consacre tout un budget colossal pour réaliser des milliers de
logements, pour éradiquer l'habitat précaire et les bidonvilles, et de l'autre,
nous assistons à un échec patent pour alimenter en gaz ces mêmes logements».
Tout en s'interrogeant sur les tenants et aboutissants de cette politique et
pratique, ils affirment que ce qu'ils redoutent le plus a trait à ce que cette
situation continue à être la même, alors que l'hiver s'installe et que le grand
froid s'annonce. Les conséquences seront alors très lourdes. Ils déclarent se
chauffer actuellement par bouteilles de gaz, qui leur coûtent les yeux de la
tête, et disent craindre pour la santé des leurs familles et particulièrement
pour les enfants et les personnes âgées.
Questionnée à ce sujet, la SDE, par l'intermédiaire de sa cellule de
communication fait savoir que le problème ne se situe pas au niveau de la
société, mais relève d'entraves techniques au niveau des réseaux de
distribution, et que toute alimentation dans la précipitation est porteuse d'un
grand danger. Elle conseille, également, de patienter jusqu'à en finir avec les
réparations, en cours, pour un approvisionnement totalement sécurisé.