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Après une mise en veilleuse qui aura duré jusqu'ici plus de quatre mois,
les opérations de démolition des constructions illicites vont reprendre
«prochainement», probablement après les élections locales du 29 novembre. Dans
de son allocution succincte prononcée lors de la rituelle cérémonie, tenue à la
wilaya en début de semaine, à l'occasion de l'Aïd El-Adha, le wali a annoncé
sur un ton ferme la reprise du processus de démolition de l'habitat illicite à
travers tout le territoire de la wilaya, sans pour autant donner une date,
faisant allusion néanmoins à une probable reconduction des opérations juste après
le prochain scrutin. Pour le premier responsable de l'exécutif local, la mise
en veilleuse de la campagne de lutte contre les constructions illicites est
justifiée uniquement par des contraintes de calendrier. Pas de répit, encore
moins de marche arrière, dans la mise en œuvre de la feuille de route tracée
par les autorités locales pour venir à bout de ce fléau gangreneux, a laissé
entendre en substance le wali. Selon des sources concordantes, la relance des
opérations de démolition aura pour point de départ la commune de Mers El-Kébir,
où deux bidonvilles grandeur nature sont recensés, du côté du bassin versant, à
cheval entre les quartiers de Haï Ouarsenis et Haï Ezzohor. Signe révélateur de
la grande allure avec laquelle poussent les habitations illicites, ces deux
bidonvilles de plusieurs dizaines de foyers chacun, dont la plupart sont déjà
habités, n'étaient pas plus tard que le début d'été dernier, pratiquement en
juin, que des débuts de fondations qui se comptaient sur les doigts des deux
mains. Plus l'action de démolition est différée, plus les choses se compliquent
et deviennent plus délicates.